Le Journal de Montreal - Weekend
AU VIEUX LOUP DE MER, EN TOUTES SAISONS
Rien de tel que la brise vivifiante du fleuve et un feu de foyer pour pallier la grisaille de novembre. Et puisque novembre est une période de basse saison au Québec, pourquoi ne pas s’inscrire en termes de tourisme durable en voyageant chez soi ? L’occasion d’allier une virée dans le Bas-Saint-Laurent, de jouir du confort d’un chalet hôtelier du Vieux Loup de Mer tout en plongeant dans les saveurs locales.
Déjà, il y a la vue imprenable sur le havre du Bic. Époustouflante. Mais, au-delà, il y a cette quinzaine de magnifiques chalets avec leur terrasse privée surplombant la falaise face au fleuve. Et ces propriétaires, Jean-Luc Leblond et Martin Gagnon, attentionnés et attachants pour lesquels il est impossible de ne pas éprouver un coup de coeur.
Je reviens tout juste d’un séjour mémorable au Vieux Loup de Mer, séjour que j’ai bien l’intention de réitérer incessamment.
Pour quiconque pense à minimiser son impact écologique, difficile de faire plus durable que ces chalets qui vivent une seconde vie. Depuis vingt ans, JeanLuc et Martin récupèrent de vieilles bâtisses de bois de la région, vouées à la démolition ou à l’abandon, construites pièce sur pièce, les démontent et les rebâtissent sur leur terrain sans toucher à la végétation environnante. Un travail réalisé avec ferveur et passion par JeanLuc qui agrémente chaque chalet d’une décoration soignée à partir de matériaux et objets récupérés tandis que Martin s’adonne à la commercialisation et à un service à la clientèle des plus chaleureux.
Avant de devenir chalets, Le Nordet était une maison de ferme à l’abandon et Le Navigateur un ancien entrepôt commercial à Rimouski, par exemple.
Le couple contribue ainsi à réhabiliter le patrimoine bâti régional tout en préservant l’environnement. Loin de la vogue actuelle minimaliste, chaque chalet est entièrement équipé et doté de beaucoup d’âme. Partout, ça respire l’amour, la passion, le souci du détail.
PRODUITS LOCAUX
Choisir des hébergements qui mettent de l’avant des pratiques écologiques et des produits locaux fait aussi partie d’une démarche durable.
Au Vieux Loup de Mer, en saison, on peut aller chercher ses oeufs frais et fines herbes pour cuisiner à même un poulailler et un potager. À l’accueil, le Garde-manger fait pâlir d’envie quiconque s’intéresse aux produits fins du terroir et aux vins québécois. Une sélection de produits coup de coeur d’une quarantaine de producteurs y est mis de l’avant ainsi qu’une variété de produits frais en saison et des plats de restaurateurs régionaux — dont Colombe SaintPierre et Adrian Pastor. Rien de tel que de ne pas avoir à courir pour dénicher une belle bouteille et s’offrir un plat réconfortant en fin de journée après une longue balade dans les battures ou dans le Parc national du Bic.
Question de rehausser l’expérience, on peut commander un petit-déjeuner d’un boulanger du coin, que l’on retrouve dans sa boîte à pain au petit matin, ou encore inviter un « Chef au chalet ». Ce concept mis de l’avant par le Vieux Loup de Mer afin de faire rayonner les chefs à l’année — d’autant plus lors d’une période où les cuisines sont majoritairement fermées — permet de faire miroiter le talent de chefs régionaux et de déguster des saveurs locales lors d’une soirée gastronomique à même le confort de son chalet. Une occasion de déguster la fine cuisine de chefs bien en vue dans une atmosphère détendue. Une expérience mémorable de découvertes pour les papilles !