Le Journal de Montreal - Weekend
La Nouvelle-France comme si vous y étiez !
Une combinaison de plusieurs facteurs dont les changements climatiques, les épidémies et les guerres intertribales auraient causé la disparition des Iroquoiens de Stadaconé et Hochelaga – noms autochtones de Québec et Montréal – au 16e siècle.
C’est ce qu’on apprend, entre autres choses, à la lecture de Passé date ? ,le livre que viennent de faire paraître les Éditions du Journal sous la signature de deux auteurs (Martin Landry, Raymond Bédard) et d’une autrice (Renée Achim), passionnés d’histoire du Québec.
« Nous avons voulu donner au grand public un livre facile d’accès et abondamment illustré pour lui donner envie de s’intéresser à notre passé », explique Martin Landry, qui enseigne l’histoire au collège Regina Assumpta, à Montréal, et qui signe chaque semaine un texte dans la section Histoire du Journal
de Montréal et du Journal de Québec.
Pour l’historien wendat Médérik Sioui, qui a collaboré à l’ouvrage tout au long du processus, il était important de présenter une version « décolonisée » de l’histoire. « Je crois que nous avons réussi à présenter les choses de façon plus inclusive », confie-t-il en entrevue.
UN BALADO PRIMÉ
Avec son vieux complice Raymond
Bédard, président de la Société des professeurs d’histoire du Québec, luimême historien et ancien enseignant au secondaire, Martin Landry a lancé il y a deux ans la série de baladodiffusion Passé date ?, diffusée sur QUB radio.
« Cette série a connu un immense succès, récoltant des prix à différents concours. On a eu envie d’en faire une version écrite, revue et augmentée », commente ce dernier, soulignant que le livre offre un contenu sensiblement différent de la production audio.
En 10 chapitres, de l’arrivée de Jacques Cartier jusqu’à la conquête britannique, l’ouvrage reprend certains des 32 thèmes explorés dans le balado autour du régime français.
RICHEMENT ILLUSTRÉ
« Ce n’est pas le premier livre sur la Nouvelle-France, bien entendu. Mais celui-ci a le mérite d’avoir eu une approche à la fois ludique et rigoureuse », souligne Renée Achim, qui a soutenu le projet sur le plan linguistique. Enseignante de français à la retraite, elle a revu le texte de façon à ce que celui-ci soit irréprochable, ce qui a demandé de nombreux allers-retours entre les collaborateurs et l’éditrice, Mylène Descheneaux.
Se plonger dans cet ouvrage, c’est revivre la Nouvelle-France « de façon dynamique et originale », peut-on lire sur la couverture arrière.
En plus de reproduire de nombreuses illustrations d’époque, le livre contient des encadrés mettant l’accent sur des anecdotes historiques ou des points de vue d’un des auteurs.
Le public visé par ce livre est très étendu. « Nous croyons qu’il plaira autant aux élèves de troisième et quatrième secondaire qui doivent étudier l’histoire dans le cadre de leur parcours scolaire, mais il a été pensé pour rejoindre les personnes curieuses qui ont un intérêt personnel pour l’histoire du Québec », souligne M. Landry.