Le Journal de Montreal - Weekend

Harmonium symphoniqu­e : Toute bonne chose a une fin

Cinq ans après ses balbutieme­nts, le projet Harmonium symphoniqu­e se terminera cet automne. Pour le producteur Nicolas Lemieux, cette aventure n’est rien de moins que magique. « On a mené ça avec beaucoup d’amour. »

- RAPHAËL GENDRON-MARTIN Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com

Le mois dernier, la version grand-messe du spectacle Histoires sans paroles – Harmonium

symphoniqu­e a été présentée à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré. « C’était très émotif de jouer dans un lieu culte comme ça, dit Nicolas Lemieux. C’était vraiment une grand-messe, un recueillem­ent. C’était vraiment spécial. »

Dans quelques jours, l’Orchestre symphoniqu­e de Montréal remettra ça, cette fois-ci à l’église Saint-Jean-Baptiste de Montréal. En plus des musiciens et des choeurs, on retrouvera Kim Richardson et Luce Dufault aux micros.

« Ça doit faire presque 20 représenta­tions que l’on fait avec l’OSM, qui est le meilleur orchestre symphoniqu­e au Canada, indique le producteur. Ce sont quand même des concerts pesants, de 140 minutes. Mais c’est un honneur pour les musiciens de jouer ça. Ça se sent aussi. »

Cela fait cinq ans que Nicolas Lemieux a eu l’idée de faire une version symphoniqu­e avec l’oeuvre d’Harmonium. Et dès le début, il a été établi que le spectacle Histoires sans paroles serait présenté en trois volets : la création originale, la pure symphonie et la grand-messe.

« Quand on a fait l’album symphoniqu­e, je sentais vraiment qu’il y avait quelque chose de très spirituel rattaché à cette oeuvre-là, dit Nicolas Lemieux. Je voulais vraiment amener ça dans des endroits différents, démocratis­er l’orchestre et faire des choses différente­s. »

SUCCÈS INDÉNIABLE

À ce jour, Harmonium symphoniqu­e aété présenté près de 40 fois à travers ses trois volets. Et selon Nicolas Lemieux, le spectacle aurait pu continuer d’être joué, car la demande ne s’essouffle pas.

« Mais à un moment donné, comme dans toute chose, ça prend une fin, dit-il. On est rendu à pas loin de 70 000 billets vendus de ce show-là. C’est quand même énorme pour notre marché du Québec. »

Même si les dernières représenta­tions d’Harmonium symphoniqu­e sont annoncées pour décembre, le projet ne sera peut-être pas complèteme­nt mort par la suite. Nicolas Lemieux mentionne avoir filmé la version pure symphonie du spectacle et il réfléchit à une façon de la diffuser.

« Je travaille pour quelque chose, pour 2024, pour que le maximum de personnes puissent voir ce show-là », dit-il.

Quand on lui demande ses plus beaux souvenirs de cette aventure, le producteur répond le soir où Serge Fiori est spontanéme­nt monté sur la scène, durant la création originale à Montréal, et qu’il a chanté Un musicien parmi tant

d’autres avec la foule. « Ce n’était pas prévu. Serge, de son plein gré, est monté. Et il est venu chanter. Il était très émotif aussi. C’est sûr que c’était un moment très fort. »

√ La grand-messe du spectacle Histoire sans paroles – Harmonium symphoniqu­e aura lieu du 16 au 18 novembre, à l’église Saint-JeanBaptis­te de Montréal. Pour les infos : harmoniums­ymphonique.com.

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