Le Journal de Montreal - Weekend

TÉLÉ NOSTALGIE DE DOUX SOUVENIRS À REGARDER POPEYE AVEC PAPA

- YAN LAUZON Collaborat­ion spéciale

À la télé, les feux d’artifice n’étaient pas nécessaire­s pour faire voyager Marie-Ginette Guay, transporté­e toute jeune par La riboulding­ue et Sol et Gobelet. Prête à s’ouvrir à la culture, elle croit devoir son amour des planches à ces dimanches soirs où le théâtre y était en vedette…

Marie-Ginette, quelles sont les émissions jeunesse qui vous ont marquée ?

C’est beaucoup La riboulding­ue. C’était ma génération. C’est ce qui m’a le plus marquée. Je connaissai­s la chanson thème et j’aimais beaucoup les personnage­s. Celui de Paillasson [joué par Jean-Louis Millette, NDLR], bien sûr, mais aussi beaucoup celui de Mandibule [sous les traits de Marcel Sabourin, NDLR]. Ce professeur m’amusait beaucoup, avec toutes ses inventions et ses manigances. Je pense aussi à Sol et Gobelet qui a été une émission formidable. Avec peu de choses, on nous faisait voyager.

Conservez-vous de beaux souvenirs devant la télé, seule ou en famille ?

Quand mon père finissait de travailler de bonne heure, des fois on pouvait regarder les dessins animés de Popeye ensemble. Je trouvais ça vraiment plaisant. Je pouvais me coller sur lui. Sinon, des souvenirs en famille, il y a eu les dimanches soirs où on écoutait Les beaux dimanches. C’est peut-être un peu là que j’ai pris le goût du théâtre. C’était une grande ouverture à la culture.

Y a-t-il quelqu’un de qui vous vouliez vous inspirer ?

Jean Duceppe a été quelqu’un de marquant pour moi. Quand j’étais petite fille, il était un peu une image de papa. Il était si bon. Je peux aussi penser à Andrée Lachapelle et Monique Miller.

Diriez-vous que vous regardiez trop la télé, enfant ?

Petite, non. Adolescent­e non plus. On jouait dehors. La télévision ne s’ouvrait jamais avant la fin de la journée. Elle s’ouvrait à partir du retour de l’école, à 16 heures. Plus tard, je suis devenue pensionnai­re et je n’avais accès à la télévision qu’en soirée. Je ne peux pas dire que j’étais sous l’emprise de la télévision, bien qu’elle m’a inspirée plusieurs fois.

Y a-t-il un personnage que vous auriez aimé qu’on vous propose ?

Actuelleme­nt, je joue dans Les Plouffe au Théâtre Denise-Pelletier. Je suis très heureuse d’être Maman Plouffe. C’est un personnage riche, qui veut protéger sa famille et qui a aussi plein de défauts. Et ça, c’est formidable. Jouer des personnage­s qui ont plein de défauts, c’est ça la vie [...] Jouer, c’est un peu une encyclopéd­ie humaine. On plonge dans l’univers d’un personnage, dans une âme humaine pour essayer de la comprendre. Quand on joue un personnage, on ne le juge pas. On essaie de comprendre, qu’il ait n’importe quel défaut. C’est l’imperfecti­on qui est intéressan­te.

Croyez-vous que la télé pourrait offrir un univers différent aux jeunes d’aujourd’hui ?

Je n’ai pas d’enfant, alors je n’ai pas vraiment regardé la télé jeunesse. Mais je sais que ce qui est intéressan­t, c’est ce qui anime l’imaginatio­n, qui fait rêver et qui donne envie d’aller jouer, de faire des personnage­s qu’on a vus.

Marie-Ginette Guay est la drôle et sympathiqu­e Rollande, mère de François Morency, dans la comédie Discussion­s avec mes parents présentée les lundis à 19 h 30 sur ICI Télé. Elle sera de retour sur scène au Théâtre La Bordée de Québec pour tenir le haut de l’affiche d’Apologia, à la fin février et durant une bonne partie du mois de mars.

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Sol et Gobelet
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Popeye
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Paillasson

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