Le Journal de Montreal - Weekend
UN COIN DE NATURE UNIQUE À GRANBY
Deux fois plus grand que le parc du Mont-Royal, le Centre d’interprétation de la nature du lac Boivin (CINLB) à Granby mérite d’être davantage connu pour ses sentiers accessibles à tout le monde en toute saison, même avec une poussette.
En fait, non seulement pour ses sentiers, mais aussi pour les mésanges qui viennent manger dans nos mains. Toutes les fois que j’y suis allé, entre amis ou en famille avec des enfants, la magie opère.
UN JOYAU PRÉSERVÉ
Dans les années 70, le marais, qui est au coeur du territoire, a même failli disparaître pour faire place à des ensembles résidentiels, mais il a ensuite été sauvé des eaux.
Ce sauvetage, on le doit en grande partie à l’ACAM (Association pour la conservation et l’aménagement de maréla cages) qui a alors fait valoir, auprès de Ville de Granby, l’importance de préserver ces habitats.
La tour d’observation Le Nichoir donne un point de vue sur ce milieu naturel, avec le mont Shefford en arrière-plan.
SENTIER LA PRUCHERAIE
Ce n’est pas seulement le marais qui a été sauvegardé, mais aussi une prucheraie centenaire, d’où le nom du sentier joignable près du pavillon principal. Les pruches, rappelons-le, ont disparu de plusieurs forêts à la suite de l’exploitation de son écorce pour produire du tanin servant à traiter le cuir.
Le long du trajet, on croise souvent des suisses (tamias rayés) et des écureuils roux. Avec des petites graines au creux de la main, surtout celles de tournesol, des mésanges viennent s’y poser pour en prendre, souvent imitées par ses sittelles.
SENTIER LE MARÉCAGE
Le parcours d’un kilomètre se poursuit sur le sentier Le Marécage, à peu près de la même longueur. Celui-ci est agrémenté d’une passerelle de 400 mètres de long, serpentant entre quenouilles et aulnes.
Là aussi, les mésanges semblent nous attendre, perchées à proximité du sentier, venant sans crainte se poser dans notre main tendue avec des graines de tournesol.
À l’accueil du pavillon principal, on en vend des petits sacs pour à peine plus d’un dollar, comme quoi ça fait partie des habitudes des lieux.
Alain Demers est l’auteur du livre Redécouvrir le Québec: 101 destinations, publié aux Éditions du Journal.