UN PREMIER CONCERT DE NOËL POUR PATRICK BRUEL

PARIS | En quatre décennies de carrière, Patrick Bruel n’a jamais donné un seul concert de Noël. Mais il s’apprête à remédier à la situation en montant sur la scène de la Maison symphonique avec le spectacle collectif Parapapam. « J’aime sortir de ma zone de confort. Et comme Montréal est pour moi synonyme d’audace, c’est logique que ce soit chez vous que j’accepte ce challenge », raconte le chanteur.

Certains artistes se font un devoir de prêter leur voix aux innombrables classiques des Fêtes dès que les premiers flocons touchent le sol. Mais pas Patrick Bruel. Certes, il connaît – et apprécie – certains de ceux-ci, mais l’idée de les revisiter sur scène ou sur disque ne coulait pas forcément de source pour le Français.

« Les spectacles de Noël, ce n’est pas une tradition française ; c’est beaucoup plus nord-américain », explique le chanteur, rencontré par Le Journal dans un chic restaurant parisien.

« Je n’ai donc pas cette culture des chansons de Noël. J’en connais quelques-unes, j’en écoute quand viennent les Fêtes, mais ça demeure un challenge de participer à un spectacle comme Parapapam .Etc’est ce qui est excitant », poursuit Patrick Bruel.

Il se joindra donc à Mario Pelchat, Marie-Josée Lord et Vladimir Kornéev sur la scène de la Maison symphonique de Montréal, où les quatre chanteurs – accompagnés d’une centaine de musiciens et choristes – revisiteront les plus grands titres associés à la période de Fêtes. Certains, évidemment, seront livrés en solo, mais plusieurs autres feront l’objet de duos ou de numéros de groupe.

QUAND BRUEL REVISITE CAREY

Parmi les titres auxquels il prêtera sa voix, Patrick Bruel évoque des classiques comme Petit Papa Noël, The Prayer, Happy Xmas (War Is Over) et même l’indéfectible All I Want for Christmas Is You, emprunté à Mariah Carey.

« Petit Papa Noël, c’est déjà une chanson très douce, mais je vais essayer de la rendre encore plus intime. Et celle de Mariah Carey est très chouette, c’est pour ça qu’elle revient chaque année. Alors je me dois d’essayer d’en faire une relecture un peu différente. J’ai hâte de voir ce que ça va donner », avance-t-il, visiblement fébrile.

UN CONFLIT « TRÈS PRÉOCCUPANT »

L’ambiance festive promise par Parapapam viendra également insuffler un peu de légèreté et de paix – ne serait-ce que le temps d’une soirée – dans un monde déchiré par les conflits qui font rage à travers la planète. D’un naturel rieur, Patrick Bruel adopte un ton plus grave lorsqu’il aborde en entrevue le conflit israélo-palestinien qui gronde présentement au Moyen-Orient.

« C’est très préoccupant », avance-t-il, songeur.

« Malgré tout, on se doit d’aller de l’avant. On est là pour donner du sourire, pour faire du bien. C’est ma mission. Mais on ne peut pas non plus faire comme si de rien n’était avec tout ce qui se passe ; on est là, on est le témoin. Ce n’est plus une question d’être un artiste ou un commentateur politique ; on est tous humains, on doit mettre un pied devant l’autre et continuer d’aller de l’avant », poursuit-il.

DE RETOUR EN 2024 ?

Il ira justement de l’avant à compter de février avec une nouvelle tournée européenne qu’il promènera en France, en Suisse et au Luxembourg. Si aucune date n’est encore prévue en sol québécois, les fans peuvent se rassurer : Patrick Bruel évalue présentement son calendrier pour en élaborer une portion qui passera par la Belle Province.

« Le Québec et moi, on a cette longue et belle histoire très émouvante. Alors c’est certain que j’essaie de voir à quel moment je pourrais passer faire ma traditionnelle étape chez vous dans le cadre de cette tournée », assure-t-il en souriant.

Le spectacle Parapapam sera présenté du 8 au 10 décembre à la Maison symphonique de Montréal.