Le Journal de Montreal - Weekend
ILS SONT TOUS AU SALON !
Cette fin de semaine, si vous allez faire un petit tour au Salon du livre de Montréal, n’hésitez surtout pas à aller rencontrer ces auteurs étrangers, dont on présente ici les romans.
Les Rafales du carême
Zachary Richard, aux Éditions Libre Expression, 400 pages
Tout droit venu de Louisiane, ce roman d’apprentissage nous entraîne dans le sud de cet État qui, même en 1882, est toujours profondément marqué par la guerre de Sécession. Comme il n’a que 17 ans, André Boudreaux n’a évidemment rien vu de ce conflit. Mais il ne va pas échapper à la violence pour autant. Son oncle Martin, l’un des deux seuls frères de sa mère Philomène, va en effet être sauvagement assassiné dans le petit village non loin de là où habite son grand-père Drozin. Un assassinat qui s’inspire d’un fait réel appartenant à la propre histoire familiale de Zachary Richard.
● En dédicaces au Salon du livre de Montréal : le 25 novembre à 12 h 30, le 26 novembre à 10 h 30 et à 14 h 30.
Les alchimies
Sarah Chiche, aux Éditions du Seuil, 240 pages
À l’instar de son père aujourd’hui décédé, Camille Cambon est médecin légiste. Un métier difficile surtout avec le scandale du charnier de l’Université Paris-Descartes, qui n’en finit plus de secouer l’opinion publique. Du coup, il pouvait difficilement y avoir pire moment pour recevoir ces très étranges courriels évoquant le peintre espagnol Francisco de Goya. Car ce qu’il faut préciser ici, c’est que les parents de Camille étaient littéralement fascinés par Goya. En partie à cause de son crâne, qui aurait été volé à Bordeaux bien des décennies plus tôt…
On a aimé l’histoire, originale, et on a adoré le style, incisif à souhait.
● En dédicaces au Salon du livre de Montréal : le 25 novembre à 11 h et à 19 h 15, le 26 novembre à 14 h.
La rivale
Eric-Emmanuel Schmitt, aux Éditions Albin Michel, 144 pages
Dans ce tout petit roman consacré à la grande cantatrice Maria Callas, on va surtout côtoyer l’une de ses rivales les plus acharnées. Son nom ? Carlotta Berlumi. Une chanteuse italienne dotée d’une très jolie voix, mais qui n’a pas réussi à marquer bien longtemps les mémoires. D’aucuns diraient qu’elle ne donnait pas assez d’ellemême sur scène, d’autres, qu’elle était tout simplement trop paresseuse. Carlotta, toutefois, ne verra jamais les choses sous cet angle. Et en racontant son parcours, elle dessinera aussi en creux celui de la Divine. Délicieux !
● En dédicaces au Salon du livre de Montréal : le 25 novembre à 11 h et à 14 h, le 26 novembre à 10 h et à 12 h 30.
La Foudre
Pierric Bailly, aux Éditions P.O.L, 464 pages
Une autre histoire qui ne manque pas d’originalité : celle de Julien, qui a choisi de devenir berger pour être tranquille, fuir le bruit du monde. Il passe donc près de la moitié de l’année dans les montagnes du Haut-Jura et pour ce qui est de l’autre moitié, il compte bientôt s’envoler vers la Réunion avec Héloïse, sa compagne. Seulement, voilà. En lisant le journal, il va tomber sur un fait divers qui va tout changer. L’un de ses bons amis de jeunesse, Alexandre Perrin, a été envoyé en prison. Pour meurtre. Un truc tellement incroyable que Julien va trouver le courage d’entrer en contact avec sa femme Nadia, qu’il connaît aussi depuis l’époque du lycée. Et ensuite, il va… Ah non, on préfère en rester là pour vous laisser la chance de découvrir la suite !
● En dédicaces au Salon du livre de Montréal : le 25 novembre à 12 h, le 26 novembre à 13 h.
Le coeur de Kiev
Andreï Kourkov, aux Éditions Liana Levi, 352 pages
Pour celles et ceux qui l’attendaient avec impatience, voici la suite de
L’Oreille de Kiev. On y retrouve donc le jeune Samson, à qui il manque toujours une oreille et qui fait toujours partie de la milice, à Kiev. Sauf que les temps sont de plus en plus durs. Depuis que les bolcheviks ont pris le pouvoir, les habitants de la ville doivent se plier à toutes sortes de nouvelles règles. Sans oublier la Tchéka, qui commence à se faire un peu trop présente dans les rues. Pour comprendre l’époque, un incontournable.
● En dédicaces au Salon du livre de Montréal : le 25 novembre à 17 h, le 26 novembre à 11 h 30.
Triste tigre
Neige Sinno, aux Éditions P.O.L, 288 pages
Durant une grande partie de son enfance, soit entre les âges de 7 et 14 ans, l’autrice va être violée de façon régulière par son beau-père. Mais contrairement à d’autres écrivaines, elle n’a pas pris la plume pour se vider le coeur ou se livrer à une sorte de thérapie. Elle raconte ce qui lui est arrivé, oui, mais en y intégrant la littérature, les grands criminels de l’Histoire et une incroyable lucidité. Un livre qui a déjà remporté cette année plusieurs prix, dont celui des Inrockuptibles et le Femina.
● En dédicaces au Salon du livre de Montréal : le 25 novembre à 13 h 30.