Le Journal de Montreal - Weekend

LE PRINCE WILLIAM DANS L’ATTENTE DE SON ROYAUME

- LOUISE BOURBONNAI­S Collaborat­ion spéciale louise.bourbonnai­s @quebecorme­dia.com

Né pour être roi ! Voilà le destin tout tracé de William, appelé par son entourage « le petit prince ». Il voulait être pilote, policier, soldat, mais il a dû, toute sa vie, suivre les règles imposées pour remplir sa mission : devenir roi. Sans jamais vouloir déplaire à ses parents ou à sa grand-mère, il a joué au bon soldat en faisant ce qu’on attendait de lui. Malgré de nombreux avantages, le parcours est parfois difficile. C’est ce que révèle une première biographie sur le prince de Galles, l’héritier du trône.

Pour une grande majorité de Britanniqu­es, William représente la fraîcheur et la modernité, surtout depuis son mariage avec Kate Middleton, pourtant, il n’y a pas plus convention­nel et conservate­ur que le nouveau prince de Galles, qui travaille sans relâche à assurer la monarchie souvent remise en cause, tout en faisant preuve d’une grande discrétion.

Car dans les faits, qui sait ce que pense réellement William ? Chose certaine, on apprend en lisant sa biographie qu’il est extrêmemen­t attaché à la monarchie.

Élevé par des nounous depuis sa naissance en 1982, William semblait souffrir d’un mutisme de sélection, malgré la grande implicatio­n de sa mère, la princesse Diana, qui en faisait apparemmen­t trop aux yeux de la reine en l’amenant lui et son frère, le prince Harry, dans des parcs d’attraction­s et même dans des fast foods, comme la plupart des enfants de son âge.

Mais, la majorité du temps, William ne fait rien comme les autres enfants et les liens affectifs lui manquent dans un univers trop froid. Il passe ses semaines dans un pensionnat, puis les week-ends en alternance avec son père ou sa mère. Il est rare qu’il soit avec les deux en même temps, bien que parfois ils se réunissent pour sauver les apparences devant leurs fils.

Selon les propos du biographe, William aurait souffert d’anxiété et d’un manque d’affection durant son enfance. Le divorce très médiatisé de ses parents, puis le décès tragique de sa mère n’auront rien arrangé. Seul le temps pouvait aider William à se reconstrui­re.

L’ARRIVÉE DE KATE

Apparemmen­t, sa rencontre avec Kate Middleton aurait été des plus bénéfiques pour William, même si leur relation a été composée de plusieurs pas en avant suivis de quelques pas en arrière lors de leur fréquentat­ion à l’Université de St Andrews.

Certes, Kate, roturière, possède une aisance spontanée et naturelle et représente un vent de fraîcheur qui plaît à William. Jolie, elle est populaire à l’université, obtient d’excellente­s notes et sait demeurer simple.

Après quelques années de fréquentat­ions et après avoir obtenu l’approbatio­n de la reine Élisabeth, le couple se fiance en 2010, lors d’un voyage au Kenya. Ils s’installent au palais de Kensington à Londres et ont trois enfants ensemble : le prince George, la princesse Charlotte et le prince Louis.

UN PRINCE ENGAGÉ

Outre son sourire qui nous rappelle celui de sa mère, William souhaite épauler de bonnes causes. Pendant ses études, il s’engage dans différents projets communauta­ires lors de ses congés d’été, avec l’armée de terre britanniqu­e, en donnant notamment des cours à des enfants au Chili.

Outre l’aspect humanitair­e, William semble avoir une certaine passion pour l’aviation. Il opte pour devenir pilote dans la Royale Air Force en suivant une formation pour piloter des hélicoptèr­es. Il exerce en tant que copilote et participe avec fierté à une mission humanitair­e en recherche et sauvetage.

On apprend également que William aurait souhaité devenir gouverneur général d’Australie, ce qui lui a été refusé par le premier ministre australien de l’époque.

Aujourd’hui, c’est avec sa femme Kate, la nouvelle princesse de Galles, qu’il appuie plusieurs associatio­ns par le biais de leur fondation. Leur plus grand combat concerne des causes qui reposent sur la santé mentale.

SANS MAMIE

La mort de la reine Élisabeth, sa grand-mère qu’il surnommait affectueus­ement « Mamie », a apparemmen­t été une dure épreuve pour le prince. À ses yeux, elle était une leader d’exception, un modèle à suivre.

Depuis la mort d’Élisabeth, le 8 septembre 2022, William est devenu prince héritier du RoyaumeUni et conséquemm­ent des trônes des quatorze autres royaumes du Commonweal­th. Mais tous ces honneurs ne suffisent pas à compenser la peine qu’il éprouve à l’égard de sa grand-mère. Après la mort de celleci, le prince a dû faire une retraite en solitaire, sans même son épouse Kate, afin de récupérer.

Un livre intéressan­t, qui se lit d’un bout à l’autre sans s’ennuyer.

√ L’auteur, Kévin Guillot est journalist­e spécialist­e de la monarchie britanniqu­e.

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CITY ÉDITIONS LES PAR FOURNIE PHOTO
BIOGRAPHIE
WILLIAM LE PRINCE QUI VOULAIT ÊTRE ROI Kévin Guillot City Éditions 559 pages CITY ÉDITIONS LES PAR FOURNIE PHOTO BIOGRAPHIE
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