Le Journal de Montreal - Weekend
LA CONCLUSION D’UNE POPULAIRE SÉRIE D’HORREUR POUR LES JEUNES
Aucun doute : le Mal est débarqué à Saint-Hector et cette chose n’a pas l’intention de se laisser chasser facilement ! L’auteur Patrick Isabelle présente l’ultime tome de son excellente série de romans Anna Caritas. Regard sur ce véritable phénomène de la littérature d’horreur jeunesse.
Comment se prépare-t-on à la fin d’une saga aussi populaire ?
Beaucoup de nuits blanches et d’angoisse ! Je pense que j’ai recommencé le roman environ huit fois. J’ai entamé la série Anna Caritas en 2017, donc il s’en est passé des choses ! Ça a été tout un processus « d’accoucher » de ce tome, en sachant que c’était le dernier et qu’il y avait des attentes.
Au début du roman, on peut lire les paroles d’une chanson de Taylor Swift. Mêler l’horreur et Taylor Swift, c’est possible ?
(Rires) Tout est possible ! Quand je mets des citations en début de roman, c’est souvent la musique que j’écoute en écrivant. Je suis devenu un Swiftie, cet été ! J’avais ma playlist de Taylor Swift dans les oreilles. Je trouvais que les paroles de cette pièce allaient bien avec ce tome. Le personnage de William Walker qui invite ses amis chez lui pourrait très bien dire : « Je sais que ma maison est hantée, mais venez, ça va être correct » ! Puis, mon lectorat est adolescent et beaucoup d’ados aiment cette chanteuse.
Ramenez-nous au début de votre série. Qu’aviez-vous envie de faire vivre à vos futurs lecteurs ?
J’ai été libraire pendant des années et je n’arrêtais pas de me faire demander des romans d’horreur pour adolescents. Personnellement, c’est l’horreur qui m’a mené à la lecture et à l’écriture. J’avais envie de faire vivre ce que j’avais vécu en tant que jeune lecteur à une nouvelle génération. Je voulais que ce soit aussi épeurant et angoissant qu’une expérience de lecture de Stephen King, mais avec des personnages adolescents dans une réalité adolescente.
Maintenant que vous avez terminé Anna Caritas, avec quels autres projets comptez-vous surprendre vos lecteurs ?
Ce n’est pas encore dit qu’on ne reverrait jamais le personnage de William Walker… Je laisse la porte quand même ouverte, car mon objectif est d’écrire une autre série dans le même style et le même univers. Il y a possibilité que certains des personnages réapparaissent éventuellement. Chaque fin est un commencement…
Votre série commence fort avec une séance de Ouija. Si on vous proposait une petite séance, accepteriez-vous ?
Absolument pas ! J’y crois assez pour que ça n’entre jamais chez moi. Ce n’est pas pour rien que c’est l’élément déclencheur de toute la série. J’ai déjà joué quand j’étais petit et j’ai vu des télévisions qui s’allumaient d’ellesmêmes. Un ami a voulu m’acheter un tapis de Ouija. Et si mon chat se couchait sur le tapis et que ça réveillait un démon dans mon appartement ? Non, non ! Je crois que si je ne craignais pas ces choses, je ne pourrais pas faire peur à mes lecteurs.