Le Journal de Montreal - Weekend

APRÈS LE RAP QUÉBÉCOIS, LA MUSIQUE LATINE

- ALEXANDRE CAPUTO

Le patron et fondateur de Joy Ride Records, Carlos Munoz, se donne comme mission de propulser des artistes montréalai­s issus de son Amérique latine, comme il a réussi à le faire avec des rappeurs comme Loud, Rymz et Connaisseu­r Ticaso.

Carlos Munoz se considère comme un érudit du rap, et avec raison. Ce sont cependant ses racines latines qui l’ont encouragé à mettre sur pied, en 2021, l’étiquette soeur de Joy Ride Records, Joy Ride Latino.

« C’est un retour aux sources pour moi, un retour à ma langue maternelle », explique celui qui est né de parents chiliens.

Joy Ride Latino présentera, le 15 décembre au Club Soda de Montréal, le deuxième projet du collectif YNG LGNDZ (prononcé Young Legends), intitulé Leyendas. Mené de front par le chanteur montréalai­s Cruzito, ancienneme­nt signé chez la même écurie que Daddy Yankee, cet élan, mettant en vedette une vingtaine d’artistes de Montréal en provenance d’une dizaine de pays d’Amérique latine, promet d’être l’un des plus importants de l’histoire de la musique latine québécoise.

« Il y a énormément de talents qui nous représente­nt ici, le but du projet Leyendas est de leur donner une voix en se servant de notre expérience, de notre notoriété et de nos contacts », soutient Cruzito, qui occupe un rôle de mentor pour les jeunes artistes du collectif. « Je veux montrer que la collectivi­té est importante et donner un bel exemple de profession­nalisme aux plus jeunes, pour qu’ils ne fassent pas les mêmes erreurs que moi », mentionne-t-il.

Pour décrire le style musical de YNG LGNDZ, Cruzito et Carlos Munos se plaisent à utiliser l’expression Montreal sound.

« Ce ne sont pas seulement des artistes québécois ni seulement latins. Je crois que le mélange des cultures s’entend dans leur musique et c’est l’une des forces du projet », se réjouit le grand manitou de Joy Ride Records et Joy Ride Latino.

DÉJÀ UN MORCEAU VIRAL

La chanson Blues, interprété­e par YNG LGNDZ en collaborat­ion avec l’artiste mexicaine Mariana Gueza, n’était même pas encore disponible sur les plateforme­s qu’elle faisait déjà sensation sur la page Instagram de la chanteuse.

« Mariana a seulement publié un petit segment de la chanson, mais sa publicatio­n a rapidement atteint des millions de vues et des centaines de milliers de partages [sur Instagram], nous avons donc devancé la sortie ! » raconte Cruzito, encore un peu surpris. « C’est un bel indicateur que notre projet et les artistes ont du potentiel. »

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PHOTO FOURNIE PAR VINCENT GRAVEL, JOY RIDE RECORDS Le gérant d’artistes et fondateur de Joy Ride Records, Carlos Munoz.

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