Le Journal de Montreal - Weekend

FACILEMENT

UN JEU MAGNIFIQUE… MAIS OÙ ON SE PERD

- BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe@quebecorme­dia.com

Dès que vient décembre, on aspire tous à s’offrir une escapade de rêve à l’étranger pour tirer un trait sur une année bien chargée. Le studio Ubisoft pousse aujourd’hui ce souhait à l’extrême, conviant les joueurs à plus de quatre années-lumière de la Terre avec Avatar : Frontiers of Pandora. Résultat : un séjour qu’on attendait depuis longtemps, mais dans un environnem­ent moins hospitalie­r que ce qu’on anticipait. Bienvenue sur Pandora, exolune lointaine créée par le cinéaste américain James Cameron pour l’univers cinématogr­aphique d’Avatar ,en 2009. Mais pour ce périple, le studio Ubisoft nous octroie une liberté quasi totale afin d’explorer à notre guise ses contrées feuillues et verdoyante­s aux commandes d’un Na’vi (ou une Na’vi, c’est au choix), ces créatures humanoïdes bleutées bien connues.

Cette fois-ci, par contre, les rôles sont inversés. Si les films de James Cameron s’articulaie­nt autour d’humains cherchant à s’acclimater aux habitants de Pandora, le jeu met en scène un personnage na’vi kidnappé par des Terriens désireux de l’éduquer selon leurs us et coutumes.

Une fois sa liberté retrouvée, le Na’vi contrôlé par le joueur devra rapprivois­er sa propre culture et combattre la RDA, une organisati­on terrestre ayant pris ses aises sur la planète Pandora au détriment de la nature de celle-ci.

MISSIONS CONFUSES

Tout ça semble, en théorie, assez simple. Mais en pratique, c’est une tout autre histoire. Car les quêtes proposées au joueur sont bien souvent brouillonn­es et confuses, leurs instructio­ns étant formulées dans un charabia incompréhe­nsible pour les novices.

Pirater et détruire le dispositif de refroidiss­ement d’une foreuse ? Trouver la tour pneumatiqu­e Echo ?

D’accord… mais où ? Et comment ? Il faut se débrouille­r – et souvent user de patience – pour trouver les mécanismes et procédés à employer,

Avatar : Frontiers of Pandora ne prodiguant que très peu de conseils au joueur en mission.

Et ça, c’est sans parler des mécaniques de combat peu instinctiv­es et des armes plutôt désuètes mises à notre dispositio­n, deux éléments rendant les affronts ardus et même parfois peu agréables. On a également compliqué inutilemen­t des tâches aussi simples que la cueillette de fruits ou de ressources, obligeant le joueur à trouver différente­s manoeuvres manuelles pour ramasser plusieurs babioles dans la nature. Une bonne idée, sur papier, mais qui devient rapidement barbante et qui alourdit grandement les tâches les plus triviales.

MAGNIFIQUE

Heureuseme­nt que tout ça se déroule dans des environnem­ents invariable­ment magnifique­s et lumineux. Car, même si on perd souvent nos repères dans Avatar : Frontiers of Pandora, on ne cesse d’être émerveillé par les paysages, autant diurnes que nocturnes, recréés avec une minutie franchemen­t impression­nante.

Notre séjour sur Pandora n’a donc peut-être pas été le plus harmonieux. Mais il demeure mémorable.

● Avatar : Frontiers of Pandora ★★★★★

Disponible sur PS5, Xbox Series et PC

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AVATAR : FRONTIERS OF PANDORA

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