Le Journal de Montreal - Weekend
FACILEMENT
UN JEU MAGNIFIQUE… MAIS OÙ ON SE PERD
Dès que vient décembre, on aspire tous à s’offrir une escapade de rêve à l’étranger pour tirer un trait sur une année bien chargée. Le studio Ubisoft pousse aujourd’hui ce souhait à l’extrême, conviant les joueurs à plus de quatre années-lumière de la Terre avec Avatar : Frontiers of Pandora. Résultat : un séjour qu’on attendait depuis longtemps, mais dans un environnement moins hospitalier que ce qu’on anticipait. Bienvenue sur Pandora, exolune lointaine créée par le cinéaste américain James Cameron pour l’univers cinématographique d’Avatar ,en 2009. Mais pour ce périple, le studio Ubisoft nous octroie une liberté quasi totale afin d’explorer à notre guise ses contrées feuillues et verdoyantes aux commandes d’un Na’vi (ou une Na’vi, c’est au choix), ces créatures humanoïdes bleutées bien connues.
Cette fois-ci, par contre, les rôles sont inversés. Si les films de James Cameron s’articulaient autour d’humains cherchant à s’acclimater aux habitants de Pandora, le jeu met en scène un personnage na’vi kidnappé par des Terriens désireux de l’éduquer selon leurs us et coutumes.
Une fois sa liberté retrouvée, le Na’vi contrôlé par le joueur devra rapprivoiser sa propre culture et combattre la RDA, une organisation terrestre ayant pris ses aises sur la planète Pandora au détriment de la nature de celle-ci.
MISSIONS CONFUSES
Tout ça semble, en théorie, assez simple. Mais en pratique, c’est une tout autre histoire. Car les quêtes proposées au joueur sont bien souvent brouillonnes et confuses, leurs instructions étant formulées dans un charabia incompréhensible pour les novices.
Pirater et détruire le dispositif de refroidissement d’une foreuse ? Trouver la tour pneumatique Echo ?
D’accord… mais où ? Et comment ? Il faut se débrouiller – et souvent user de patience – pour trouver les mécanismes et procédés à employer,
Avatar : Frontiers of Pandora ne prodiguant que très peu de conseils au joueur en mission.
Et ça, c’est sans parler des mécaniques de combat peu instinctives et des armes plutôt désuètes mises à notre disposition, deux éléments rendant les affronts ardus et même parfois peu agréables. On a également compliqué inutilement des tâches aussi simples que la cueillette de fruits ou de ressources, obligeant le joueur à trouver différentes manoeuvres manuelles pour ramasser plusieurs babioles dans la nature. Une bonne idée, sur papier, mais qui devient rapidement barbante et qui alourdit grandement les tâches les plus triviales.
MAGNIFIQUE
Heureusement que tout ça se déroule dans des environnements invariablement magnifiques et lumineux. Car, même si on perd souvent nos repères dans Avatar : Frontiers of Pandora, on ne cesse d’être émerveillé par les paysages, autant diurnes que nocturnes, recréés avec une minutie franchement impressionnante.
Notre séjour sur Pandora n’a donc peut-être pas été le plus harmonieux. Mais il demeure mémorable.
● Avatar : Frontiers of Pandora ★★★★★
Disponible sur PS5, Xbox Series et PC