Le Journal de Montreal - Weekend
Rire en compagnie de Creton, Thérèse et Jocelyne Letendre
Les comédies ont été les grandes vedettes du menu télé de la jeune Maude Landry. Littéralement rivée au petit écran, l’humoriste en devenir était prête à rire avec divers personnages, dans différents univers et lors de multiples situations. En découvrant ses souvenirs télé, on comprend aisément pourquoi elle foule maintenant les scènes afin d’amuser et divertir le public.
Maude, quelles sont les émissions qui t’ont marquée durant ta jeunesse ?
Radio Enfer, La petite vie, Le Studio, N’ajustez pas votre sécheuse, Les Simpson, Dans une galaxie près de chez vous, Bob l’Éponge, Art Attack, Pin-Pon, Les lapins crétins, Télé-Pirate, Sol et Gobelet, RBO, Les Bleus Poudre, La fin du monde est à 7 heures et 3600 secondes d’extase. En anglais, il y a eu Sesame Street, Barney et Mister Rogers’ Neighborhood.
Quel est ton plus beau souvenir télé ?
N’ajustez pas votre sécheuse, avec Bruno Blanchet. Je l’écoutais avec mes parents et mes frères, après le souper. Ça faisait rire toute la famille. C’était tellement con et original. « Cheap », mais fallait y penser. On ne voyait pas autant de désinvolture à la télé alors on se sentait tannant d’aimer ça.
Regardais-tu beaucoup la télé lorsque tu étais toute jeune ?
Oui, énormément. Je la regardais assise par terre, à moins d’un mètre de l’écran. J’aimais aussi les publicités. L’univers de la télé me fascinait, c’était comme un monde inatteignable. Aujourd’hui, j’en reviens pas d’être parfois « dedans » la télé. C’est moins « jet-set » que je pensais !
Y a-t-il un personnage qui t’a influencée ?
Plusieurs, dont Jocelyne Letendre [jouée par Micheline Bernard, NDLR] dans Radio Enfer, et Thérèse [Diane Lavallée, NDLR] et Creton [Josée
Deschênes, NDLR] dans La petite vie. Ces personnages féminins n’étaient pas là pour faire valoir les jokes des personnages masculins, ce sont elles qui avaient les répliques les plus drôles ! Ça m’a donné la permission de rêver de jouer de la comédie. Jocelyne est tellement attachante, c’est ce qu’on appelle une lovable loser, dans le sens où elle est sans malice, elle ne se rend pas compte que les gens la trouvent bizarre, elle est dans son monde bien à elle et c’est rafraîchissant. Son personnage peut dire n’importe quoi et ça va être drôle.
Y a-t-il encore une chanson d’une émission qui te reste en tête ?
Mon Dieu, toutes ! Celles de Degrassi, Les Intrépides, Le bus magique, Watatatow... Ça m’empêche parfois de dormir. Oh ! J’ai failli oublier Fanfreluche ! Elle me faisait peur.
Y a-t-il un personnage que tu aurais aimé jouer pour les enfants ?
Non, pas particulièrement. Même toute jeune, je n’aimais pas qu’on me parle en bébé. Par exemple, Passe-Partout je trouvais ça plate et un peu épeurant.
Quel univers télé voudrais-tu faire découvrir aux enfants?
Le Studio [l’émission a d’abord été diffusée de 1995 à 1998 sur le défunt Canal Famille, NDLR] avec Guy Jodoin et Bruno Blanchet.
Maude Landry est dans la dernière ligne droite de sa tournée pour son premier spectacle solo, L’involution. Pour les dates en janvier : maudelandry.com. De plus, son balado Bonne nuit quand même est disponible sur OHdio.