Le Journal de Montreal - Weekend

LES LECTURES PRÉFÉRÉES DE VOS AUTEURS !

On a demandé à 10 écrivains d’ici et d’ailleurs de nous parler de leur plus belle découverte 2023 et de nous dire quel roman leur ferait plaisir pendant le temps des Fêtes. Voici ce qu’ils ont répondu.

- KARINE VILDER Collaborat­ion spéciale

« JE SUIS MÉTHODIQUE, QUAND JE DÉCOUVRE UN AUTEUR, JE LIS TOUT DE LUI. »

DAVID GOUDREAULT

SA PLUS BELLE DÉCOUVERTE : Le Montespan , de Jean Teulé. Je redécouvre cet auteur truculent qui me rappelle les meilleurs romans de

Michel Folco. C’est drôle, violent, brillant, imprégné de l’histoire de France. Je suis méthodique, quand je découvre un auteur, je lis tout de lui. Après Le Montespan, j’ai particuliè­rement aimé

Je, François Villon et Azincourt par temps de pluie.

LE ROMAN QU’IL AIMERAIT RECEVOIR : Le chien d’or de William Kirby, qui a été traduit en français par Pamphile Le May. Bien que le roman soit traduit par un personnage important de notre histoire et de notre littératur­e, je ne trouve ce roman nulle part... Surtout, il fait référence au Chien d’or, une oeuvre très particuliè­re de la ville de Québec, associée à un récit non moins particulie­r auquel je fais un clin d’oeil dans mon roman Maple.

Si vos lecteurs ont une copie en stock, je suis preneur !

LA TRÊVE : « JE N’AI RIEN LU D’AUSSI FORT EN 2023 »

FRANÇOIS-HENRI DÉSÉRABLE

SA PLUS BELLE DÉCOUVERTE : Ma grande découverte de l’année n’est pas un roman, mais un récit de voyage : La Trêve, de Primo Levi (que l’on connaît surtout pour Si c’est un homme, récit de sa survie dans le camp d’exterminat­ion d’Auschwitz).

Dans ce livre, paru en 1963 (la même année que L’usage

du monde de Nicolas Bouvier), Levi raconte les neuf mois du retour entre Auschwitz et Turin, sa ville natale, en passant par une grande partie de l’Europe de l’Est. C’est le récit picaresque, souvent d’une drôlerie irrésistib­le, d’un homme à demi mort qui redécouvre l’émerveille­ment d’être en vie. Je n’ai rien lu d’aussi fort en 2023.

LE ROMAN QU’IL AIMERAIT RECEVOIR : Guerre et Paix, de Tolstoï. Je ne l’ai encore jamais lu, et comme on redécouvre en 2023 que la guerre, comme disait Héraclite, « est mère de toutes choses », il serait peut-être temps de m’y mettre.

 ?? ?? LE MONTESPAN Jean Teulé
LE CHIEN D’OR Traduit par Pamphile Le May
GUERRE ET PAIX Léon Tolstoï
LA TRÊVE Primo Levi
LE MONTESPAN Jean Teulé LE CHIEN D’OR Traduit par Pamphile Le May GUERRE ET PAIX Léon Tolstoï LA TRÊVE Primo Levi

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