Le Journal de Montreal - Weekend

HÉROS AU COEUR D’OR

Après avoir tourné la page des Avengers, Mark Ruffalo a fait son retour au cinéma dans Poor Things, aux côtés d’Emma Stone. Retour sur le parcours de l’un des acteurs les plus sympathiqu­es – et discrets – de Hollywood…

- MALIK COCHEREL

Capable de briller dans des blockbuste­rs comme dans des films indépendan­ts, Mark Ruffalo a déjà récolté trois nomination­s aux Oscars.

À en croire les experts, la quatrième devrait suivre bientôt grâce à sa performanc­e dans Poor Things. Dans ce film de Yórgos Lánthimos, l’acteur de 56 ans campe un avocat dévergondé embarqué dans une odyssée surréalist­e avec une femme (Emma Stone) qui s’est fait greffer un cerveau de nourrisson par un scientifiq­ue excentriqu­e (Willem Dafoe).

UN SUPERHÉROS ÉCOLO

Contrairem­ent à son personnage des Avengers, Mark Ruffalo n’a pas eu besoin de piquer une crise de colère pour se mettre au vert. Dès son plus jeune âge, l’interprète de Bruce Banner, alias Hulk, a développé une fibre écolo.

« Je vivais près du lac Michigan. Je devais avoir six ou sept ans quand j’ai demandé pourquoi les poissons étaient déformés. Ma grand-mère m’a expliqué que les animaux développai­ent des tumeurs cancéreuse­s à cause de la pollution », a-t-il raconté au Parisien. Des années plus tard, il a fondé deux associatio­ns écologiste­s, Water Defense et The Solutions Project, afin de mieux protéger la nature.

Au passage, l’acteur a déclaré la guerre à une compagnie pétrolière qui polluait les eaux près de sa maison, et son engagement jugé radical lui a valu de se retrouver sur une liste de terroriste­s à surveiller aux États-Unis !

UN LOURD SECRET

En mai 2001, l’acteur a découvert qu’il avait une tumeur de la taille d’une noix derrière son oreille gauche. Ne souhaitant pas inquiéter son épouse, qui était alors enceinte de leur premier enfant, Mark Ruffalo a préféré ne rien dire à sa moitié, Sunrise Coigney, et lutter dans le plus grand secret contre la maladie.

« J’étais certain que j’allais mourir », a confié l’acteur à Men’s Journal. Convaincu que ses jours étaient comptés, il a même filmé une vidéo pour son fils à naître, au cas où il perdrait sa lutte contre le cancer.

Ruffalo s’en est finalement tiré avec plus de peur que de mal à la suite d’une opération chirurgica­le.

UN COMBAT DE LONGUE DATE

En plus d’être écolo, Mark Ruffalo a aussi embrassé la cause féministe. Dès 2013, il a rédigé une lettre ouverte pour défendre le droit des femmes à l’avortement.

« Je suis un homme, je pourrais dire que cela ne me regarde absolument pas. Sauf que j’ai deux filles et que ma mère a été obligée de se faire avorter illégaleme­nt dans un État où l’avortement était interdit lorsqu’elle était jeune. »

L’acteur a également dénoncé le sexisme de l’industrie hollywoodi­enne à de nombreuses reprises.

UN DRAME PERSONNEL

En 2008, Mark Ruffalo a été confronté à une nouvelle épreuve lorsqu’il a appris la mort violente de son petit frère. Coiffeur de profession, Scott Ruffalo a été retrouvé avec une balle dans la tête dans son appartemen­t de Beverly Hills. Le coupable n’a jamais été arrêté, et cette tragédie a profondéme­nt marqué la star.

« On ne s’en remet jamais vraiment. On s’habitue, simplement », a-t-il déclaré à Men’s Journal.

L’acteur n’a pas caché s’être inspiré de son frère pour son personnage dans Une famille unique ,quiluiaval­u sa première nomination aux Oscars.

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Mark Ruffalo
PHOTO WENN MARK RUFFALO Mark Ruffalo
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PHOTO FOURNIE PAR SEARCHLIGH­T PICTURES, YORGOS LANTHIMOS Mark Ruffalo dans Pauvres créatures

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