Le Journal de Montreal - Weekend

BILAN ANIMALIER 2023

- ANNIE ROSS Vétérinair­e Collaborat­ion spéciale

Une année se termine et il est toujours intéressan­t de regarder quelques bilans. Est-ce que les chiens et les chats ont la même cote d’amour et de popularité auprès des Québécois ? Le chat est-il toujours plus populaire que le chien dans les maisonnées du Québec ? Un tout récent sondage Léger commandé par l’Associatio­n des médecins vétérinair­es du Québec en pratique des petits animaux (AMVQ) répond à ces questions et à bien d’autres.

Lors de la pandémie, on se souviendra que les chiens et les chats sont presque devenus des denrées rares puisque les Québécois en ont adopté massivemen­t.

Un tel engouement ne s’était jamais vu avant : digne d’une pandémie ! Les médecins vétérinair­es étaient quelque peu inquiets et se disaient, grosso modo, que c’était trop beau pour durer et que les refuges se rempliraie­nt à nouveau à la fin de la pandémie de COVID-19… Que le nombre d’abandons augmentera­it dès le retour à la normale. Qu’en est-il vraiment ?

Or, il semble que cela ne s’est pas produit, car depuis la fin de la pandémie, le pourcentag­e de ménages ayant au moins un chat ou un chien est demeuré stable au Québec. C’est ce que nous apprend un tout récent sondage de la firme Léger réalisé en ligne pour le compte de l’AMVQ entre le 3 et le 5 novembre 2023 auprès de 1 015 Québécois âgés de 18 ans et plus.

En fait, en 2023, la proportion de ménages québécois ayant à la maison un chat (36 %) ou un chien (25 %) est restée la même qu’en 2021, si on compare les résultats à un autre sondage Léger effectué pour l’AMVQ en septembre 2021. Le pourcentag­e de ménages québécois possédant soit un chat ou un chien (52 %) est demeuré le même. Une bonne nouvelle en soi !

L’AMVQ estime donc qu’il y aurait présenteme­nt environ 2 210 000 chats et 1 193 000 chiens dans les foyers québécois, des chiffres presque similaires par rapport à l’estimation de 2021 (2 134 000 chats et

1 118 000 chiens). Cette stabilité sera-t-elle au rendez-vous en 2024 avec l’inflation, la conjonctur­e économique et les difficulté­s financière­s chez plusieurs Québécois ? Ce sera un sujet à suivre, sans aucun doute.

Pour l’ensemble des répondants, la marge d’erreur maximale autour des proportion­s est de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20, en considéran­t, selon stat.gouv.ca, une estimation de 3 749 035 ménages au Québec en 2021.

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