Le Journal de Montreal - Weekend

Un roman jeunesse fantastiqu­e où le temps a un pouvoir

- ANNE-MARIE LOBBE Collaborat­ion spéciale

En Grahenne, le temps a un pouvoir que Sophie Delapointe maîtrise bien… La jeune femme n’est pas qu’une horlogère : elle parle aux horloges pourvues d’âmes ! L’autrice française Nell Pfeiffer, établie à Montréal, présente

L’Engrange-Temps ,le premier tome d’une duologie de fantasy.

Vous présentez un premier roman bien intrigant avec des horloges magiques qui parlent… On peut dire que vous faites en grand votre entrée dans le milieu littéraire fantastiqu­e !

J’ai vu un reportage sur une horlogère qui se réveille aux aurores pour remonter des horloges. J’ai rapidement de l’inspiratio­n, quand je vois des choses de la vie, du quotidien. Je me suis dit que ce serait vraiment fou d’avoir une histoire qui présente une horlogère qui remonte des horloges qui parlent ! Ensuite, j’ai décidé d’y ajouter une petite touche de magie, par exemple, le fait qu’on puisse imprégner ces horloges d’une âme humaine.

La magie et la sorcelleri­e se marient à merveille, au fil de votre récit.

J’aime pouvoir parler de magie, quand j’écris. Au-delà de seulement faire des horloges magiques, ça m’intéressai­t de pouvoir créer un type de magie spécifique, de développer l’intrigue à ce niveau.

Présentez-nous votre personnage principal, Sophie Delapointe.

Qui est-elle ?

C’est une jeune femme pétillante et curieuse qui a peu confiance en elle, au début du roman. Petit à petit, elle va apprendre à reconnaîtr­e ce dont elle a envie via des épreuves et des erreurs qu’elle-même fera… C’est une personne très résiliente et très vraie. Je voulais créer un personnage avec des failles pour que les lecteurs puissent se retrouver en elle.

Le fantastiqu­e est-il votre genre littéraire favori ?

C’est le genre où je me retrouve le plus. Je connais bien les codes du fantastiqu­e, l’intrigue, la narration, etc. Je trouve qu’il y a vraiment possibilit­é, dans les romans fantastiqu­es, de dépeindre une réalité de façon à la dénoncer, tout en gardant un fond un peu plus léger que si on faisait un roman contempora­in pour dénoncer la même chose.

En écrivant un récit qui joue avec le temps, est-ce que ça en est venu à jouer un peu sur votre propre perception du temps ? Avez-vous développé une fascinatio­n pour le temps ?

J’ai développé une fascinatio­n pour les horloges ! Certains lecteurs m’ont aussi dit qu’ils ne verraient plus les horloges de la même manière, à la suite de leur lecture. Ça me fait plaisir de me dire que j’arrive également à changer la perception des gens sur certaines choses. Cependant, ma perception du temps n’a pas vraiment changé, mais c’est vrai que ça nous mène à nous poser des questions sur les paradoxes temporels, notamment.

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