LES FEMMES FORTES DU DÉBUT DES ANNÉES 1900

Autrice de la série à succès Destins, publiée chez Hurtubise, Isabelle Hébert fait revivre les personnages dans une nouvelle série fort attendue, Les soeurs Senécal. On y retrouve Toinette et Josette, qui recommencent leur vie au début du 20e siècle après avoir été chassées de la maison par leur père, en raison de leur grossesse hors mariage. L’une est devenue maîtresse d’école, l’autre est barbière, et chacune doit se refaire une place dans la communauté et une vie bien à elle.

Dans cette nouvelle saga qui se lit indépendamment de la série Destins, Isabelle Hébert fait revivre les personnages colorés de sa série à succès. Et, comme toujours, les femmes de son histoire ont un caractère bien affirmé, assumé, et se retrouvent au coeur d’histoires intéressantes.

Nous sommes donc en 1915 et Toinette Senécal a quitté sa famille depuis déjà quelques années pour devenir maîtresse d’école à Saint-Albert. Fatiguée de changer constamment d’endroit où vivre, elle décide de s’implanter pour de bon et d’agrandir son cercle d’amis pour remplacer sa famille. Elle n’a pas du tout l’intention de s’encombrer d’un mari.

De son côté, Josette est restée auprès des Senécal à Saint-Barnabé et gagne sa vie comme barbière. Josette, contrairement à Toinette, rêve de se marier et est prête à tout pour atteindre ce rêve... même à se contenter de bien peu.

UNE SÉRIE POPULAIRE

Les lecteurs ont bien répondu à la publication de sa série Destins, l’incitant à ramener ces deux personnages féminins dans une nouvelle série.

« Sur ma page Facebook d’auteur, plein de gens m’écrivent pour me féliciter. Ça fait chaud au coeur et ça m’encourage à continuer ! » s’exclame-t-elle en entrevue.

Quand est venu le temps de retourner à l’écriture, Isabelle s’est demandé ce qui était arrivé à Toinette à la fin de la série Destins.

« Ça me trottait dans la tête. Je me disais que je ne pouvais pas la laisser comme ça. J’avais envie de savoir ce qui lui arrive ! J’ai décidé de lui faire un bon avenir. Quelque chose d’agréable. Elle trouve le moyen de s’enraciner dans une communauté. Je voulais m’assurer qu’elle allait être correcte. »

L’écrivaine voulait montrer comment Toinette allait s’intégrer dans une nouvelle communauté, comment elle allait tisser des liens.

« Ce qui m’intéresse, c’est de montrer comment on applique la solution, comment on passe par-dessus un problème en appliquant plusieurs solutions. Je me suis fiée à mon instinct. »

ÊTRE ENSEIGNANTE À L’ÉPOQUE

Isabelle Hébert décrit le quotidien des maîtresses d’école de l’époque.

L’écrivaine, qui a aussi fait une carrière comme enseignante de français, peut faire beaucoup de parallèles.

« Il y a des beaux et de moins beaux côtés, mais chaque époque a ses défis et ses avantages. Moi, ça fait 21 ans que je n’ai pas mis les pieds dans une classe ! Je peux voir qu’à cette époque, il y avait moins de monde, moins de règlements. Il y avait plus d’autorité et plus de respect autour de la profession. »

Isabelle Hébert présente des héroïnes fortes qui se retroussent les manches et vont de l’avant.

« Ces femmes vont analyser les différentes possibilités et ensuite aller pour le mieux. C’est vraiment ce qui les caractérise. »

Elle s’est aussi inspirée des longues conversations qu’elle a pu avoir avec sa grand-mère, Justine Hébert, quand elle était plus jeune.

« Elle me parlait de son enfance, de la mentalité de l’époque. Il y avait pas mal de tout dans la société, dans les années 70. Elle me racontait comment c’était quand elle était petite. C’est d’ailleurs le sujet de mon prochain roman. »

À PROPOS

■ Isabelle Hébert est mère de quatre enfants, diplômée de l’Université de Montréal en littérature et ancienne enseignante de français.

■ Elle a publié chez Hurtubise la série à succès Destins.

■ Le deuxième tome des Soeurs Senécal paraîtra en février.