Le Journal de Montreal - Weekend

ENTRE LE QUÉBEC ET LE COSTA RICA

- SAMUEL PRADIER

Juste avant qu’elle ne reparte pour Tamarindo, au Costa Rica, où elle vit une partie de l’année avec son conjoint, Leo Manzur, et leur fille, Camila, quatre ans, nous avons rencontré Mirianne Brûlé pour qu’elle nous parle de sa folle histoire d’amour et de sa vie entre deux pays. Généreuse et pétillante, la comédienne nous a raconté son expérience, qui devrait prendre fin cette année avec le retour au Québec de la petite famille.

Mirianne, comment cette aventure entre le Québec et le Costa Rica a-t-elle débuté ?

La première fois que je suis allée à Tamarindo, au Costa Rica, c’était pour participer à l’émission Les flots, consacrée à la plongée sous-marine et animée par Pierre-Yves Lord. Quelques mois plus tard, je me suis séparée et j’avais besoin de prendre l’air. Je suis retournée à Tamarindo parce que j’avais beaucoup aimé. Et là, j’ai rencontré mon conjoint, un Argentin établi là-bas depuis neuf ans.

Quand as-tu décidé de t’installer là-bas ?

Je n’ai jamais complèteme­nt vécu là-bas. J’ai toujours été entre les deux, avec mon appartemen­t à Montréal, que j’ai toujours gardé. Mais je suis tombée enceinte et j’ai décidé de vivre plus de temps là-bas durant ma grossesse.

Vivre entre deux pays, est-ce confortabl­e ?

Je suis une personne très impulsive et spontanée. Je ne réfléchis pas trop longtemps avant de prendre des décisions. J’apprends en le faisant. Mais là, ça fait cinq ans que je suis entre les deux et je suis fatiguée, car c’est beaucoup de gestion. […] J’ai un contrat ici, je reviens. On ouvre un nouveau restaurant et je repars là-bas. Il n’y a rien d’organisé dans tout ça et j’ai envie d’un peu plus de stabilité.

Comment gérez-vous la différence de langue et de culture ?

C’est assez particulie­r. Lui parle espagnol, moi, français. Quand on s’est rencontrés, on s’est connus en anglais, même si c’est une langue que je ne pratiquais pas beaucoup, mais je me suis grandement améliorée. Et on a gardé ça, c’est-à-dire qu’ensemble, on communique encore en anglais. J’ai quand même appris l’espagnol, notamment pour travailler au restaurant. C’est un beau défi, mais c’est aussi une belle richesse. Je parle uniquement en français à ma fille, et son père, juste en espagnol, ce qui fait qu’à quatre ans, elle parle français, espagnol et anglais.

L’adaptation à la vie quotidienn­e dans un autre pays a-t-elle été facile ?

C’est excitant de quitter son pays, c’est l’aventure, tout est nouveau et différent. […] Ce qui m’a fait triper, c’est l’adaptation. Il y a aussi l’anonymat. Au Québec, comme j’ai joué dans Ramdam, beaucoup de gens me reconnaiss­ent, alors que là-bas, personne ne me connaît. Au début, ça me faisait du bien d’être juste moi.

Tu as déjà annoncé que 2024 marquerait un retour de la famille au Québec. Pourquoi avez-vous fait ce choix ?

J’ai envie de revenir à mon métier. J’ai acquis une maturité et une expérience de vie qui m’ont complèteme­nt transformé­e, ainsi qu’une assurance différente. J’ai aussi l’impression d’avoir fait le tour de mon expérience au Costa Rica, et mon conjoint est sur la même longueur d’onde. On a envie d’autre chose. Notre fille, Camila, va commencer l’école en septembre 2024, et on a pris la décision de revenir au Québec.

Mirianne Brûlé fera prochainem­ent une apparition dans la série Sans rendez-vous, mercredi 21 h à Radio-Canada.

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MIRIANNE BRÛLÉ

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