Le Journal de Montreal - Weekend

D’ADOLESCENT TIMIDE À VEDETTE DU COUNTRY

- CÉDRIC BÉLANGER Le Journal de Québec cedric.belanger@quebecorme­dia.com

Ça peut sembler étrange pour quiconque le voit soulever les foules sur toutes les scènes du Québec avec ses succès country, mais à l’adolescenc­e dans son Maniwaki natal, Matt Lang était un grand timide qui préférait jouer au hockey plutôt que gratter la guitare.

Il avait, dixit lui-même, « zéro ambition » de faire carrière en musique, encore moins de devenir une étoile du country.

Puis, un jour, sa soeur lui a un peu tordu le bras pour qu’il participe avec elle au concours Secondaire en spectacle.

« Je faisais ça un peu à la blague, pour montrer à mes amis que j’étais game de le faire. Finalement, j’ai vraiment trippé. “T’es pas game” est devenu une piqûre solide », relate-t-il, lors d’une discussion avec Le Journal.

« À un moment donné, j’ai fait un spectacle avec la radio CHGA, à Maniwaki, il y avait du monde au bout. J’étais vert avant de monter sur scène, mais ça m’a donné encore plus l’envie de surmonter mes peurs. J’ai encore plus pogné la piqûre. »

Aujourd’hui, celui qui lancera son nouveau et troisième album le 10 mai prochain est l’un des artistes les plus aimés du public, autant pour sa musique que pour son image de gars de party. « J’aime le rhum et faire la fête avec mes chums », déclarait d’ailleurs au Journal, en juin dernier, celui qui a même conçu et mis en marché son propre rhum.

« T’sé, je ne suis pas tout le temps en train de boire, tient cependant à corriger Matt Lang. Oui, mes chansons en parlent beaucoup parce que la musique country revient souvent à ça, mais quand j’ai un verre rouge dans les mains, souvent, c’est de l’eau qu’il y a là-dedans. »

ANNÉE 2024 CHARGÉE

De toute manière, il ne peut pas se permettre de carburer constammen­t au houblon quand il est sur scène. Autrement, comment pourrait-il soutenir le rythme durant l’étourdissa­nte année 2024 qui s’annonce pour lui ?

« Ma plus grosse jusqu’à maintenant », prédit-il.

Résumons en plus d’un paragraphe : après avoir lancé il y a une semaine All Night Longer, le premier extrait de son album dont la création n’est pas encore achevée, Matt Lang fera la première partie du vétéran canadien Aaron Pritchett lors d’une tournée hivernale de plus de 30 concerts d’un océan à l’autre, en six semaines à peine.

En avril, il prendra une pause avec sa copine et leurs jeunes enfants, puis il se payera un grand spectacle et lancement, le 9 mai, au MTELUS de Montréal, avant le début de la saison des festivals extérieurs, dont il sera encore une fois un des acteurs principaux.

Se péter la face tous les soirs, vous l’aurez donc compris, ne constitue pas une activité à conseiller pour un gars qui vit dans ses valises.

« Si tu te maganes tout le temps, tu ne peux pas suivre avec autant de spectacles. Il faut faire attention. Quand ton corps te parle, il faut que tu l’écoutes. Si tu ne l’écoutes pas, tu ne te rendras pas jusqu’au bout », observe avec sagesse le jeune trentenair­e.

DES PORTES S’OUVRENT AUX ÉTATS-UNIS

Jusqu’au bout, c’est où pour Matt Lang ? Aux États-Unis. Sans rien précipiter parce qu’il sait à quel point l’industrie musicale, et encore plus celle du country, est une jungle au sud de la frontière, le chanteur de Maniwaki, qui collection­ne les allers-retours à Nashville pour y travailler, prépare sa percée américaine depuis quelques années.

Au Journal, il révèle du bout des lèvres que le bon moment pour y tenter sa chance approche.

« Ça va arriver quand ça va arriver, mais je peux dire qu’il y a des portes qui s’ouvrent à nous », avance l’ex-candidat de La Voix, en évitant d’ouvrir son jeu davantage.

■ Matt Lang chantera en première partie d’Aaron Pritchett au Théâtre Beanfield, à Montréal, le 2 mars, et au Théâtre Granada, à Sherbrooke, le 3 mars.

■ Pour toutes les dates de concerts : mattlangmu­sic.com.

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