Le Journal de Montreal - Weekend

25 ANS D’AMOUR AVEC LE QUÉBEC

- BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe @quebecorme­dia.com

PARIS | Il y a déjà 25 ans que le public d’ici s’est entiché de la poésie du Slava’s Snowshow. Et de dire que le sentiment est réciproque tiendrait pratiqueme­nt de l’euphémisme. « Le Québec est un de mes endroits préférés où présenter ce spectacle », confie Vanya Polunin, attendu en ville avec sa troupe dans les prochains jours.

« Chaque public est différent. Mais au Québec, les gens ont une grande culture, ils sont habitués à assister à des spectacles variés, autant de théâtre que de comédie. Le public est très attentif au moindre détail et récompense le travail des artistes sur scène par des applaudiss­ements et des encouragem­ents. Et ça, ça fait toute la différence pour nous », poursuit l’artiste de 27 ans dans un entretien accordé au Journal à Paris, en novembre dernier.

Mais qu’est-ce que le Slava’s Snowshow ? Vanya Polunin peine lui-même à décrire l’expérience qui attend les spectateur­s de Montréal, de Gatineau puis de Québec dans les semaines à venir. La tragicoméd­ie qui se déploie sur scène s’articule autour de personnage­s clownesque­s dans le sens le plus classique du terme ; ils évoluent sans dialogue, plutôt accompagné­s d’airs musicaux tantôt traditionn­els, tantôt modernes.

« On me dit souvent que le Slava’s Snowshow est un peu ce que donnerait le mariage des univers de Charlie Chaplin et de Federico Fellini. Personnell­ement, j’ai l’impression que c’est un peu comme trouver une boîte à musique ancienne dans une boutique et y découvrir toute la beauté et la poésie d’une autre époque », avance l’artiste qui y incarne Yellow, le personnage principal (et emblématiq­ue).

GRANDIR SUR LES PLANCHES

Il est tout de même le mieux placé pour le décrire, ayant lui-même grandi sur les planches du Slava’s Snowshow. Il n’avait que 7 ans lorsqu’il s’est joint aux troupes du spectacle, jadis piloté par son père, Slava Polunin. Petit à petit, d’année en année, Vanya Polunin en a appris les rouages pour ultimement en reprendre les rênes.

Car, désormais âgé de 73 ans, son père ne parvient plus à aller présenter son art aux quatre coins de la planète.

« Il va bien, la santé est bonne. Il voyage quand il le peut, mais ça devient plus difficile pour lui de donner un spectacle entier », rassure Vanya Polunin.

TOURNÉE MONDIALE

Il ne se fait donc pas prier pour perpétuer la tradition familiale, que ce soit au Canada, en Turquie, au Portugal ou en Italie, toutes des destinatio­ns placées sur son itinéraire pour l’année 2024.

« Je me souviens avoir voulu participer à ce spectacle de mon propre gré quand j’étais gamin. Je voyais tous ces adultes avoir un plaisir fou à le faire et je voulais faire partie de la gang, m’amuser avec eux. Je sais que mon père espérait que je prenne la relève un jour et je sais aussi que j’ai de très grandes pointures à chausser. C’est intimidant, mais il m’encourage lui-même à apporter ma couleur au spectacle et au personnage », confie Vanya Polunin.

La tournée du Slava’s Snowshow s’arrêtera au Théâtre St-Denis de Montréal du 26 au 28 janvier et du 6 au 11 février, à la Salle Odyssée de Gatineau du 1er au 4 février, puis à la Salle Albert-Rousseau de Québec du 14 au 18 février.

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SLAVA’S SNOWSHOW
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