Le Journal de Montreal - Weekend
SUZANNE CLÉMENT « aime les extrêmes »
Son personnage d’urgentologue dans la populaire quotidienne
STAT a beau l’occuper intensément depuis un an et demi, Suzanne Clément se garde encore du temps dans son horaire pour défendre des rôles au cinéma. En attendant la sortie de Loups-garous ,unfilm de Netflix dans lequel elle joue aux côtés des Français Jean Reno et Franck Dubosc, l’actrice de 54 ans tient la vedette d’Ailleurs si j’y
suis, une comédie belge qui prend l’affiche au Québec cette semaine.
On rencontre Suzanne Clément pendant sa seule journée de congé de la semaine. Normalement, c’est le jour où elle apprend ses textes pour le tournage des prochains épisodes de STAT. Mais en ce mardi matin, elle en profite plutôt pour multiplier les entrevues pour la sortie québécoise d’Ailleurs si j’y suis ,une comédie de François Pirot dans laquelle elle joue aux côtés de Jérémie Renier.
« Les tournages de STAT m’occupent pendant une bonne partie de l’année, mais on a quand même une pause de quatre mois – de la fin mars à la fin juillet – qui me permet de me reposer, mais aussi de participer à d’autres projets », nuance l’actrice en entrevue au Journal.
SERAIT-ELLE ACCRO AU TRAVAIL ?
L’an passé, Suzanne Clément a profité de cette pause pour aller tourner le film Loups-garous à Prague – avec Franck Dubosc et Jean Reno – et pour jouer dans The Sticky, une série d’Amazon tournée à Montréal.
Pour cette année, elle attend la confirmation d’un film français qu’elle pourrait tourner tout de suite après la fin du tournage de la deuxième saison de STAT, ce printemps.
Bref, même si elle est revenue vivre au Québec il y a un an et demi pour se consacrer à son rôle dans STAT ,Suzanne Clément continue de recevoir des offres de la France.
« J’ai passé beaucoup de temps là-bas pendant une dizaine d’années, alors j’espère qu’il y a des graines qui ont été plantées, confie-t-elle. Je n’irais plus vivre là à l’année. J’ai eu besoin de m’ancrer et STAT répondait aussi à ce besoin-là. Mais je veux continuer à travailler là-bas. »
« Et en même temps, parfois, il faut se détendre aussi. Quand j’ai fini STAT l’année passée, je me suis garrochée deux jours plus tard à Bali. Mais j’aime ça, les extrêmes. C’est comme ça que je vis. »
HUMOUR DÉCALÉ
Dans Ailleurs si j’y suis, une comédie belge tournée il y a trois ans, Suzanne Clément se glisse dans la peau d’une mère de famille qui commence à se poser des questions sur sa vie après avoir vu son mari (Jérémie Renier) fuir ses problèmes en allant s’isoler dans la forêt derrière leur maison.
« J’ai été attirée par le ton décalé et l’humour du film qui n’est pas du tout cynique », explique l’actrice.
« En lisant le scénario, j’ai ressenti beaucoup d’amour et de tendresse pour ces personnages-là. Il y a un petit côté Woody Allen dans la façon dont le réalisateur [François Pirot] aborde la comédie. Les personnages du film sont tous des gens qui sont en train de vieillir et qui se demandent quoi faire avec ça et qui fuient d’une façon ou d’une autre.
« C’est une fable qui se moque un peu de nos grands désirs de changement qui sont parfois nécessaires aussi. Il y a une petite moquerie dans le film, mais c’est une moquerie bienveillante. »
Après un an et demi de STAT ,Suzanne Clément dit avoir appris à apprivoiser le rythme effréné du tournage d’une quotidienne.
« L’année passée, je faisais des résumés dans ma tête de ce que je devais faire avant chaque journée de tournage, relatet-elle. Mais mon cerveau s’est adapté et je sais maintenant ce que je peux faire en combien de temps. J’ai pris le rythme. »
« Il y a aussi qu’au début, on avait peur de ne pas être à la hauteur. On était motivés par la crainte [de décevoir] après le succès de District 31 et l’autre quotidienne [Indéfendable ]qui s’en venait. On ne savait pas à quoi s’attendre. On était entièrement concentrés sur notre travail. »
√ La comédie Ailleurs si j’y suis prend l’affiche cette fin de semaine.