Le Journal de Montreal - Weekend

PIERRE FLYNN EN 5 PROJETS

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Au fil de sa carrière solo de cinq décennies, Pierre Flynn a aussi participé à quelques projets de groupe marquants. Le Journal lui a demandé de commenter cinq d’entre eux.

1 OCTOBRE «d’auteur-compositeu­r.

C’était mes débuts

J’ai été bien chanceux d’avoir autour de moi trois gars qui croyaient en ce que je faisais et qui étaient prêts à me suivre dans mes exploratio­ns. Je n’étais probableme­nt pas prêt à partir tout de suite comme auteur-compositeu­r sous mon propre nom. […] À cette époque-là, on avait l’impression de construire quelque chose qui répondait à un besoin. On sentait qu’il y avait toute une génération au Québec qui avait envie d’un rock québécois en français. […] C’était une période quand même exaltante. De voir ça se développer, je suis content d’avoir participé à ça. Ç’a été mon école, d’une certaine façon. » 2 L’OPÉRA NELLIGAN «formateur

J’avais trouvé ça très

parce qu’André Gagnon [qui avait cosigné le spectacle avec Michel Tremblay] est un gars rigoureux. Il m’avait choisi, mais il voulait que je prenne des cours de chant ! [rires] Ce n’était pas de l’opéra avec des grandes voix, mais c’était quand même très différent du rock que je chantais. J’avais donc pris des cours de pose de voix. […] J’avais un petit rôle, mais la scène que je faisais, c’était un numéro déchirant qui durait neuf minutes. J’étais en grande confrontat­ion avec mon fils, Émile, je disais qu’il perdait la boule et je le condamnais à l’asile. » 3 DRACULA – ENTRE L’AMOUR ET LA MORT «d’apprentiss­age.

Ç’a été une autre expérience

Cette fois-là, contrairem­ent à Nelligan, j’étais là au début du projet. On était cinq personnage­s principaux. […] Humainemen­t, j’ai trouvé que c’était une aventure passionnan­te. J’aimais bien porter le costume du vieux héros qui essaie de tuer Dracula. Ça comblait de joie le ticul que j’étais de sept ou huit ans, qui voulait être Superman. » 4 NE ME QUITTE PAS : UN HOMMAGE À JACQUES BREL «donné

Quel beau projet ! Ç’avait

lieu, je pense, à deux tournées et une version symphoniqu­e. Ce que j’ai apprécié, c’est qu’on m’avait laissé choisir mes chansons. J’avais pu revisiter Le plat pays à ma façon. […] On avait avec nous Danielle Oddera, qui avait bien connu Jacques Brel. On l’adorait. Elle nous volait le show tous les soirs ! »

5 DOUZE HOMMES RAPAILLÉS «

C’est peut-être mon projet préféré de tous, même si je ne veux pas donner des notes. C’était parti d’un ami proche, Gilles Bélanger, un gars de la Gaspésie avec qui j’avais fait les arrangemen­ts de son premier album, en 1979. […] À un moment donné, il a eu l’idée de faire un show complet autour de [Gaston] Miron en s’entourant de gens qui l’aimaient. Il est allé recruter Louis-Jean Cormier, qui a assuré la direction musicale et les arrangemen­ts. Ç’a tout de suite donné une aura d’actualité musicale au projet. Tout le monde voulait y participer. »

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