Le Journal de Montreal - Weekend

« JE N’ÉCRIS PAS DES CHANSONS POUR ÊTRE POPULAIRE »

- CÉDRIC BÉLANGER City and Colour en concert : le 22 février à la Place Bell de Laval, le 24 février au Centre Vidéotron de Québec.

Lorsqu’il n’est pas en train de contribuer à créer des moshpits en jouant de la guitare au sein du groupe hardcore Alexisonfi­re, Dallas Green expose son côté tendre et mélancoliq­ue dans City and Colour, un projet folk plus intime qui a pris une ampleur qu’il n’aurait jamais imaginée.

« Quand j’ai commencé à écrire et enregistre­r des chansons sous ce nom, je ne prévoyais pas faire une tournée d’arénas, 20 ans plus tard, et que les gens aimeraient ça autant », confie l’auteur-compositeu­r-interprète ontarien, qui a jasé avec Le Journal en amont de concerts à Laval et Québec.

Ces performanc­es au Québec sont deux des étapes d’un périple pancanadie­n destiné à présenter au public les chansons de son plus récent album, The Love Still Held Me Near, dans des salles normalemen­t réservées à des célébrités du show-business.

« Je suis un peu sous le choc, mais je suis toujours prêt à jouer pour quiconque est prêt à écouter. Je suis confortabl­e avec cette situation parce que je n’ai jamais fait de concession­s pour y arriver. J’écris de la même façon qu’avant. Je suis un artiste indépendan­t. Je n’écris pas des chansons pour être populaire ou pour jouer à la radio. Je le fais à ma manière et j’en suis fier. »

AVENTURE ROCAMBOLES­QUE À QUÉBEC

Par ailleurs, Dallas Green renouera, à Québec, avec une ville où il a connu des moments d’extase sur scène avec Alexisonfi­re. En juillet 2022, le groupe avait fait la première partie de Rage Against The Machine, sur les plaines d’Abraham.

Quatre ans plus tôt, Alexisonfi­re avait été appelé à remplacer au pied levé, et à la dernière minute, Avenged Sevenfold au même endroit.

Dallas Green garde un vif souvenir de cette aventure rocamboles­que. « Notre équipe était en tournée avec d’autres artistes parce que nous étions en pause. Je me souviens de mon gérant qui m’appelle pour me dire qu’ils nous veulent en tête d’affiche au Festival d’été. J’avais répondu “on ne peut pas le faire, on n’a personne”. »

Il n’a pas baissé les bras. « Je lui ai dit que si nous pouvions avoir Stompy, notre chef éclairagis­te, on pourrait peut-être s’arranger. »

Finalement, le miracle a eu lieu et, deux jours plus tard, Alexisonfi­re a sauvé la soirée du FEQ. « On a viré la place à l’envers », se rappelle-t-il avec plaisir.

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