Le Journal de Montreal - Weekend
PRENDRE SOIN DE SOI PAR LA MUSIQUE
Elle a commencé à chanter enfant, a partagé la scène avec Ginette Reno et Diane Juster à l’âge de 11 ans, puis a eu besoin de prendre quelques années pour se recentrer avant de revenir à la musique. À 33 ans, San James était fin prête à présenter son premier album, Epilogue.
Ce premier opus – entièrement en français –, l’auteurecompositrice-interprète montréalaise le voit comme la somme de toutes ses influences musicales : de la pop qu’elle écoutait petite à son côté « chanteuse et interprète » qu’elle désirait se réapproprier, le tout en voguant dans de belles eaux pop-alternatives.
PRENDRE SOIN DE SOI
« Le titre, Epilogue ,est directement lié à la femme de 33 ans qui prend la jeune Marilyse (*il s’agit de son vrai prénom) de 15 ans par la main et qui lui dit : ta valeur ne passe pas juste par le regard des autres. Tu vas voir, ta vingtaine va être rough, mais ça va aller », explique l’artiste avec douceur.
Pour San James, la création de cet album « rempli de compassion et d’autocompassion » fut thérapeutique. Car le principal moteur de cette jeune femme souffrant d’anxiété généralisée est de faire de la musique pour se faire du bien.
« Cet album, c’est la fin d’un rapport à moi et le début d’une période où je fais le voeu de vivre plus librement, dans la présence. Il vient de mon désir de mieux prendre soin de moi. C’est le travail dont je suis le plus fière à ce jour », dit la créatrice qui a fait paraître trois EP dans sa carrière.
S’OFFRIR LA SCÈNE
Côtoyer professionnellement deux des plus grandes chanteuses québécoises fut pour elle une expérience extrêmement porteuse. De Ginette Reno et Diane Juster, elle explique avoir appris la discipline, le désir de bien faire les choses et l’élan pour y aller all in.
« Ces deux femmes ont été les premières à me dire : tiens-toi droite, la scène est à toi », raconte celle qu’on peut entendre sur Je suis venue vous dire, la chanson-titre de l’album de Diane Juster.
C’est ce qu’elle tachera de se rappeler le 20 février prochain quand elle montera sur scène pour sa première au Bar le Ritz PDB.
Pour l’aider à la mise en scène de ce spectacle avec orchestre (et de la tournée qui devrait suivre), elle a fait appel à Camille Poliquin du populaire duo Milk and Bones. Une belle rencontre récente et une amitié née d’une impression d’être totalement sur la même longueur d’onde.
Quant à son nom de scène, San James, s’il vient d’un désir initial d’avoir un nom insaisissable, il s’est transformé, au fil des années de travail intérieur, en une acceptation du fait d’être vue « avec ses parts d’ombre et de lumière ».
L’album Epilogue de San James est sur toutes les plateformes.