UN SPECTACLE POUR SON PUBLIC

Pour son septième spectacle solo en un peu plus de 30 ans de carrière, Les imparfaits bonheurs… et autres tutti quanti de la vie !, Mario Jean s’est demandé quelles étaient les préoccupations de son public.

« Je pars toujours du même point, c’est-à-dire ceux qui sont en avant de moi, dit-il. Mon public, qu’est-ce qu’il vit ? Les gens s’identifient à moi, je personnalise les affaires. »

Parmi les sujets abordés, il parle de ménopause et d’andropause.

« C’est ce qu’on vit, ma blonde et moi. Mais c’est aussi ce que mon public vit. Dès que je tombe sur ce sujet-là, dans la salle, on sent des vibrations tellement ça suscite de l’intérêt. C’est le monde en avant qui me fournit le gaz pour écrire. »

Dans ce nouveau spectacle, l’humoriste parlera d’un passage à l’urgence, après un accident de bricolage.

« Je me suis rendu compte qu’on est bien soigné et qu’on a un système de santé qui se tient, même si c’est loin d’être parfait. »

« ON A CONSTRUIT NOTRE BONHEUR »

Mario Jean parle aussi de sa vie de couple, lui qui partage sa vie avec sa conjointe depuis 38 ans.

« Quand j’en parle, ça me fait un choc. Il me reste 12 ans et ça va faire 50 ans qu’on est ensemble ! C’étaient mes oncles, mes tantes, mes parents qui fêtaient ça. Moi, je m’en vais là. C’est capoté. Quand tu mets ça en perspective, la vie, c’est spécial. »

« On s’est connus au cégep, on est allés à l’université ensemble, confie-t-il. On est resté à Québec un bout ensemble. Elle m’a soutenu quand je suis entré à l’École de l’humour. C’est même elle qui m’a incité à y aller pour réaliser ce que j’avais dans les tripes. Elle est avec moi depuis ce temps-là. L’auteur Jean-Pierre Plante disait : il n’y a pas un peu de paresse là-dedans ? Oui, peut-être. Mais ça dure, on est heureux. »

« Je le dis dans mon spectacle que le bonheur, c’est imparfait. C’est relatif au travail que tu y mets. […] Ma femme et moi, on a construit notre bonheur. Il n’y a rien de gratuit. Ça ne tombera pas du ciel. »