Le Journal de Montreal - Weekend

De la musique au jeu

Celle qui a présenté son album The Paradise Club en 2022 incarne une prostituée, Vickie, dans la série Projet Innocence. Entrevue avec Claudia Bouvette sur ce nouveau personnage ainsi que sur ses projets musicaux.

- PATRICK DELISLE-CREVIER

Claudia, comment vas-tu ?

Je vais très bien ! Je reviens de petites vacances chez Mamie Lise, à Montmagny. […] J’avais besoin de prendre du temps pour moi. Ça m’a fait le plus grand bien.

Parle-moi de ton rôle dans Projet Innocence…

Je joue Vickie Tremblay, un personnage qui, dès le début de la série, est mort. C’est mon premier rôle de morte ! (rires) Ce n’est cependant pas mon premier rôle de prostituée et de danseuse. Par contre, ç’a été pour moi un challenge sur le plan du jeu ; j’ai dû aller dans des zones que je n’avais pas encore pu explorer en tant que comédienne. Je pense, entre autres, aux scènes d’intimité. Je n’avais jamais tourné de telles scènes auparavant ; disons qu’elles sont quand même assez crues. J’incarne une femme qui est dans un réseau de prostituti­on ; jouer un tel personnage comporte son lot de défis. Il y a aussi la scène de la mort de Vickie, qui a été très intense à tourner. Je voulais être vraiment préparée afin de bien faire les choses. C’est un beau personnage, qui fait preuve de beaucoup de résilience et qui a la tête sur les épaules. Elle apparaît surtout par des flash-back, mais elle est au coeur du Projet Innocence. Au-delà de son décès et de la fatalité de son destin, elle a une histoire. J’ai adoré l’incarner !

À quoi va ressembler ton année 2024 ?

Cette année, je suis à fond dans la musique. Je suis en plein coeur du processus créatif de mon prochain album. C’est super intense, car je m’y plonge vraiment à fond. Je ne sais pas trop encore à quoi va ressembler mon disque, puisque je suis encore en mode exploratoi­re, mais il sera beaucoup plus terre à terre, très axé sur l’instrument­ation. J’ai besoin de me recentrer et de me retrouver. J’ai l’impression qu’on est dans une période où on se replace… Tout est si intense mondialeme­nt ; ce sont des temps difficiles qui amènent énormément de remises en question. Tout ça m’affecte beaucoup et le sentiment d’impuissanc­e est lourd. Je pense que, inévitable­ment, tout ça va se transposer dans mes chansons. J’ai fini de parler de mes ex-toxiques ! (rires)

Quand tu étais enfant, tu rêvais de devenir chanteuse ou comédienne ?

Au départ, le jeu n’était pas dans mes plans. J’ai toujours voulu faire de la musique, c’était clair pour moi. Mais, quand j’avais 16 ans, on m’a proposé de faire une audition pour

30 vies, et j’ai accepté par curiosité. À ma grande surprise, j’ai décroché le rôle. Bon, j’ai eu un petit quart d’heure de frousse et je me suis demandé dans quoi je m’embarquais, mais, au final, ç’a été une magnifique expérience. Le jeu a été une belle surprise dans ma vie. C’est quelque chose que jamais auparavant je ne me serais autorisée à faire.

En terminant, qu’est-ce qui s’en vient pour toi ?

Je vais présenter quelques spectacles l’été prochain. Idéalement, j’aimerais aussi lancer mon prochain disque, mais je veux prendre mon temps.

Projet Innocence, mardi 20 h, à Noovo. Pour connaître tous ses projets : claudiabou­vette.com.

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PHOTO FOURNIE PAR JEAN-FRANÇOIS SAUVÉ

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