Le Journal de Montreal - Weekend

« C’EST L’ALBUM QUI A TOUT CHANGÉ »

- - BRUNO PELLETIER BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe @quebecorme­dia.com

En 1997, la carrière de Bruno Pelletier prenait un tournant important, propulsant son étoile dans les hautes sphères. L’élément déclencheu­r ? L’album Miserere, dont le chanteur célèbre aujourd’hui le 25e anniversai­re en tournée. « Cet album-là a été le point de départ de tout. Il a tout changé », confie-t-il.

« Il y a un avant-Miserere et un après-Miserere dans ma carrière. Cet album-là, c’est celui qui m’a confirmé que j’allais pouvoir être capable de nourrir ma famille, de vivre de ma musique, et de faire ça toute ma vie. Je pense que ça vaut la peine de le célébrer aujourd’hui, 25 années plus tard », poursuit le chanteur.

Les années ayant suivi la parution de Miserere auront constitué une « période absolument folle » dans la carrière – et la vie – de Bruno Pelletier. Car quelques mois à peine après la sortie de cet album mythique, le chanteur donnait vie au personnage de Gringoire dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris, applaudie en France puis au Canada, avant de partir en tournée mondiale.

Tout au long de cette période, Bruno Pelletier multipliai­t les allers-retours entre le Québec et l’Hexagone ; ici, il présentait l’univers de Miserere sur scène. En France, il poussait la note sur Le temps des cathédrale­s, Lune, Florence et autres La fête des fous à un rythme effréné.

SOUVENIRS « AIGRE-DOUX »

Mais si son étoile atteignait de nouveaux sommets, le chanteur, lui, vivait une période particuliè­rement difficile. Ces années évoquent aujourd’hui chez lui un souvenir « aigre-doux ».

« D’un côté, je vivais des choses extrêmemen­t gratifiant­es sur le plan profession­nel. Mais d’un autre, je traversais une période difficile ; un divorce, un épuisement – j’étais sur le bord du burnout –, j’endommagea­is ma voix à faire Notre-Dame de Paris six soirs par semaine. J’en suis sorti lessivé, j’ai eu besoin de prendre une année sabbatique », confie Bruno Pelletier.

C’est toutefois un chanteur beaucoup plus calme et serein qui revisite aujourd’hui les pièces de l’album Miserere sur scène, célébrant son 25e anniversai­re avec un léger retard. Une édition spéciale du disque a été lancée en 2022, mais la tournée a dû être retardée pour boucler sa précédente.

Mais le chanteur n’allait certaineme­nt pas se contenter des 10 pièces constituan­t cet album pour meubler le programme de ses concerts. Il y aura – évidemment – ses immortelle­s Le temps des cathédrale­s et La Manic, en plus de tableaux lui permettant de revisiter ses influences les plus marquantes. Et celles-ci sont particuliè­rement variées ; sa feuille de route en témoigne, le chanteur ayant donné autant dans la pop que dans le rock, le jazz et le chant lyrique durant ses 40 années de carrière.

« On m’a déjà reproché de toucher à différents styles musicaux. Les gens disaient que je ne savais pas où je m’en allais ou qui j’étais. Mais j’ai toujours été curieux musicaleme­nt ; j’ai été forgé par Sting, Peter Gabriel, Gino Vannelli, j’ai fait de la comédie musicale… Tout ça, c’est qui je suis », explique Bruno Pelletier.

La tournée Miserere était d’ailleurs l’occasion toute désignée pour déployer l’étendue de son univers musical, le chanteur y étant entouré de près d’une quinzaine de musiciens, en plus de la choriste Kim Richardson. Car Bruno Pelletier n’a plus l’intention de continuer à donner des spectacles à aussi grand déploiemen­t.

VERS DES TOURNÉES PLUS INTIMES

Mais les fans peuvent être rassurés ; Miserere ne représente pas son chant du cygne. Le chanteur mijote déjà une autre série de concerts, cette fois-ci dans une formule plus intime.

« Miserere, ce n’est pas une tournée d’adieu. J’ai envie de continuer à chanter tant que je le pourrai. Mais je veux être en pleine possession de mes moyens pour le faire, je veux être capable d’offrir aux gens ce qu’ils attendent de moi. Alors, tant que la voix y est, je vais continuer », assure Bruno Pelletier.

■ La tournée Miserere de Bruno Pelletier s’arrêtera au Théâtre Maisonneuv­e de la Place des Arts le 2 mars et au Théâtre Capitole de Québec les 1er et 2 novembre.

■ Pour toutes les dates de la tournée : brunopelle­tier.com

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LES 25 ANS DE MISERERE

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