Le Journal de Montreal - Weekend

Fredz voit le Québec et la France dans son assiette

- ALEXANDRE CAPUTO

Malgré les millions de visionneme­nts et les centaines de milliers d’abonnés qu’il est allé chercher en France, le rappeur québécois Fredz, qui vient de présenter un nouvel album, ne perd pas de vue son principal objectif : percer dans sa province.

L’ascension de Fredz sur le Vieux Continent a été fulgurante dans les trois dernières années. Au bon endroit au bon moment sur les réseaux sociaux, le rappeur aux saveurs pop a réussi à attirer l’attention de gros noms, comme K.Maro et Oli, du duo toulousain Bigflo et Oli, en plus de gagner des centaines de milliers d’auditeurs mensuels et d’abonnés sur ses plateforme­s.

« Les chiffres là-bas sont tellement plus gros ; en quatre jours j’ai gagné plus de 200 000 auditeurs mensuels, ça peut faire peur quand tu n’as que 19 ans », s’étonne encore Fredz, aujourd’hui âgé de 22 ans. « Je trouvais ça difficile parce que j’avais un public en France, mais mon rêve a toujours été de percer au Québec », se souvient l’interprète de Nova, un titre écouté à 9,7 M de reprises sur Spotify.

Fredz peut maintenant se rassurer. Les centaines d’admirateur­s qui chantaient en communion avec lui au Centre Vidéotron lors de la première partie de Bigflo et Oli, en novembre, ainsi que la multitude de spectacles qu’il donne depuis quelque temps partout en province lui ont prouvé que ce n’était qu’une question de temps avant que son voeu soit exaucé.

« Il y a vraiment quelque chose de spécial qui se passe pour moi au Québec dans les derniers temps, je sens que ça se balance de plus en plus [avec la France] », se réjouit-il, tout en espérant que son nouvel album, Demain il fera beau, paru hier, vienne ajouter à cette popularité grandissan­te.

MAQUILLER SON ACCENT QUÉBÉCOIS

Si Fredz a initialeme­nt choisi d’emprunter un accent à la française pour rapper, ce n’était pas par ambition de percer de l’autre côté de l’Atlantique.

« Comme beaucoup d’artistes, j’ai de la misère à entendre ma vraie voix, explique-t-il. L’accent français me protège d’une certaine façon, j’ai l’impression d’écouter quelqu’un d’autre. Si j’étais à l’aise à m’entendre, je garderais mon accent québécois sans problème », poursuit-il.

Sur Demain il fera beau, un généreux projet de 15 pistes, le jeune artiste n’a pas changé sa formule. Toujours armé de sa plume aguerrie, Fredz dépose son rap sur des mélodies pop et des airs électro en n’ayant toujours pas peur d’exposer son côté vulnérable.

√ Fredz officialis­era le lancement de Demain il fera beau, ce soir, au Club Soda de Montréal.

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