Le Journal de Montreal - Weekend

SIROP CANADIEN

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La fabricatio­n du sirop et du sucre dur, produits à partir de la sève d’érable par les colons canadiens, se fait dès les premières décennies de la colonisati­on principale­ment parce que le sucre importé coûtait une petite fortune. Leurs techniques de transforma­tion imitaient celle des producteur­s de mélasse de canne à sucre en Martinique ou en Guadeloupe. On sait qu’à cette époque, de petites quantités de sirop d’érable se sont retrouvées à la cour du roi de France. Louis XIV, par exemple, adorait manger les bonbons de sucre d’érable que lui envoyait une des premières femmes d’affaires de Montréal, Agathe de Saint-Père.

Jusqu’au milieu des années 1800, les techniques pour produire le sirop n’évoluent pas tellement, puis on invente un chalumeau de forme ovale en fer pour

maximiser la récolte de l’eau d’érable. La chaudière en métal remplacera le seau en bois. La modernisat­ion des équipement­s favorise alors la constructi­on de modestes cabanes mieux isolées pour éviter les pertes de chaleur lors de l’ébullition de l’eau d’érable. Ce sont ces petites maisons qui vont devenir nos premières cabanes à sucre. Familles et amis vont s’y réunir pour récolter et transforme­r l’eau d’érable et partager un bon repas cuisiné dans le sirop.

Aujourd’hui, le sirop d’érable québécois est vendu dans 60 pays et il représente approximat­ivement 72 % de la production planétaire.

Le sirop d’érable est devenu, au fil des années, un élément emblématiq­ue de notre culture. Rendons hommage aux Premières Nations de l’est du pays pour nous avoir fait découvrir cet élixir du bonheur tiré de la nature.

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L’érable produit approximat­ivement 9 litres d’eau sucrée par jour au printemps.

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