Le Journal de Montreal - Weekend
LES ORIGINES DE LA SAGA DE SANG, D’ÉCUME ET DE GLACE
Passionnée de fantasy et de dystopie, Alexiane de Lys plonge ses lecteurs dans des univers aux décors féériques. En présentant l’antépisode de sa plus récente saga qui s’est vendue à plus de 30 000 exemplaires, l’autrice française tente de lever le voile sur les mystères de l’océan…
Votre série De sang, d’écume et de glace connaît un mégasuccès ! Pourquoi aviez-vous envie d’offrir à vos lecteurs cet antépisode ?
Pour la première fois de ma vie d’écrivaine, j’ai créé un univers tellement complexe que j’ai eu beaucoup de mal à terminer l’histoire !
Il y avait encore pas mal d’interrogations sur comment on en était venu à cette situation, dans De sang, d’écume et de glace, comment on en était venu à cette guerre, à l’annihilation de certains peuples… J’avais envie de creuser cette question.
En créant un univers fantastique aussi détaillé et incroyable, avez-vous parfois l’impression d’y vivre, que ça bouge constamment dans votre tête ?
Oh oui ! Quand je suis à fond sur un univers, j’ai pratiquement l’impression que mes personnages sont vivants. Ça me fait presque bizarre de me dire que non, ce sont des personnages fictifs !
Vous nous menez au coeur d’une guerre entre les sirènes de l’Atlantique et les sirènes scandinaves. D’où vous vient cette fascination pour les sirènes ?
En fait, je n’ai jamais vraiment été fascinée par les sirènes ! L’idée de l’histoire m’est venue quand j’ai visité la Bretagne, une région très riche en histoire, en folklore. J’ai été surprise de savoir qu’il y avait des légendes de sirènes, là-bas. Les romans sur les sirènes que j’ai lus par le passé n’étaient pas parvenus à me plaire, alors j’ai décidé d’écrire ma propre histoire.
Une sirène, pour vous, c’est quoi ?
Une femme-poisson. Je fais la différence entre les sirènes grecques et les mermaids. Cependant, avec mes récits, j’ai vraiment voulu aller au-delà de ça, leur trouver un lien avec les océans. Pour moi, les sirènes ne sont pas des créatures magnifiques avec des belles queues pailletées. C’est plus quelque chose de sauvage à mes yeux ; des êtres très cruels qui vont même jusqu’à noyer des hommes et les dévorer, dans les légendes.
Puisque vous tentez, à votre façon, de lever le voile sur les mystères de l’océan, est-ce que l’océan renferme encore des mystères pour vous ?
Si je n’avais jamais été fascinée par les sirènes, en revanche, l’océan a toujours été très fascinant pour moi. J’aime énormément l’idée qu’on ne connaît quasiment rien des fonds océaniques. J’adore me renseigner sur les espèces disparues – ou soi-disant disparues. Je ne fais pas partie des cryptozoologues ; je ne suis pas persuadée que le mégalodon existe encore (rires) ! Mais, je me dis « pourquoi pas ? » C’est ce qui est bien avec les sirènes : on peut écrire un peu ce qu’on veut, car personne ne peut être certain qu’elles ne sont pas là, quelque part !