Le Journal de Montreal - Weekend

NORAH JONES N’A PAS FINI DE NOUS HABITER

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PARIS | (AFP) Depuis plus de 20 ans, la musique de Norah Jones sert de bande-son à la vie de millions de personnes, y compris dans certains moments de leur vie, parmi les plus intimes.

« Donner naissance au son de ma musique, se marier, faire l’amour sur ma musique, je les ai tous entendus et je les aime tous », a-t-elle déclaré à l’AFP lors d’un passage à Paris cette semaine.

« Un de mes amis m’a dit que Sunrise était sa chanson de réveil, en revanche, je ne suis pas sûre d’être contente de servir de réveil », a-t-elle ajouté, en riant.

Depuis son premier album en 2002, Come Away

With Me, qui s’est vendu à près de 30 millions d’exemplaire­s et lui a valu une flopée de Grammy, Norah Jones s’est imposée dans les foyers du monde entier.

Aujourd’hui à 44 ans, la chanteuse a trouvé son rythme, aussi relax que ses ballades.

Son huitième album,

Visions, sorti la semaine dernière, est le résultat de séances occasionne­lles avec Leon Michels, le multi-instrument­iste et producteur.

« Ni l’un ni l’autre n’avaient de grand projet et nous ne travaillio­ns pas beaucoup, une fois par semaine pendant quelques heures, pendant que nos enfants étaient à l’école », a déclaré Mme Jones.

« C’était très détendu. C’est pour ça que ça a pris autant de temps, un an et demi ! »

« UN DISQUE PLUTÔT MARRANT »

Norah Jones s’est souvent éloignée par le passé du jazz décontract­é auquel elle était associée à ses débuts, en travaillan­t avec des rockstars comme Dave Grohl (Foo Fighters) et Billie Joe Armstrong (Green Day) ou les rappeurs Q-Tip et Outkast.

Son nouvel album emprunte ainsi à la musique country, teintée de soul rétro et de légères touches de rock psychédéli­que, tout cela ajouté aux ballades au piano qui sont l’une de ses marques de fabrique.

« C’est un disque plutôt marrant, dit Norah Jones, on s’est éclatés à jouer ensemble, et je crois que ça s’entend pas mal dans les enregistre­ments. »

Elle reste toutefois prudente lorsqu’il s’agit d’expliciter les textes de ses chansons : « Parfois, c’est comme mon journal intime, parfois pas. C’est un peu de tout ce qui me passe par la tête. »

« Ensuite, on revient en arrière et on affine. Si à un moment, certaines paroles sonnent mal ou te choquent, il faut corriger. En revanche, si ça te semble sincère, il faut garder, même si c’est un truc qui fait cliché ».

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