Le Journal de Montreal - Weekend

« LA MUSIQUE EST UNE LANGUE UNIVERSELL­E »

- SARAH-ÉMILIE NAULT

L’ensemble de musique trad Les Grands Hurleurs vient de faire paraître Layon, le 6e album de sa carrière. Depuis 14 ans, deux de ses membres fondateurs, Nicolas Pellerin et Simon Lepage, se font un devoir d’honorer ce qu’ils voient comme la « musique du peuple » : une musique traditionn­elle qui rapproche musiciens et mélomanes, quels que soient leur pays et leur langue d’origine. Rencontre avec le chanteur de 44 ans, Nicolas Pellerin.

Nicolas, tout d’abord, merci de nous avoir appris un nouveau mot de vocabulair­e avec cet album ! Pourquoi le titre Layon ?

Tous nos albums ont un nom un peu weird. Par exemple Chouïa, Ellipse et 3⁄4 fort. C’est souvent un mot ou une expression spéciale. Un layon est un petit sentier perdu en forêt. À force de travailler aux chansons de l’album, on s’est rendu compte que c’est un thème qui revient : celui de la route. Quelqu’un qui prend un chemin et qui part vers l’inconnu. On trouvait ça le fun comme avenue. C’est une promenade auditive dans un sentier, sans savoir où ça mène, qu’on offre aux auditeurs.

Décris-moi ce sixième album comme si tu en parlais à un ami.

C’est un album avec la démarche des Grands Hurleurs : le même mode de travail, de la musique traditionn­elle et des compositio­ns, mais la différence est vraiment dans le traitement de nos chansons. C’est plus organique, plus rock, mais aussi acoustique, et un album qui se promène dans les influences. Ti-Bébé est une balade accessible, Belle Isabelle fait plus musique du monde, Maréchal aun groove plus rock, même s’il y a des violons acoustique­s, Double sens unique est d’inspiratio­n scandinave et la chanson Cul-de-sac est plus irlandaise. On voulait se promener dans toutes sortes d’atmosphère­s.

De quoi êtes-vous le plus fier de ce nouvel album ?

C’est un album qui est très proche de la vérité, joué en studio dont quelques chansons ont été enregistré­es live en studio alors qu’on y était les quatre musiciens en même temps. Il n’y a pas eu de correction ni de retravail après. Toutefois, il y a eu beaucoup de travail en amont de l’enregistre­ment en studio.

Comment fait-on pour se renouveler en musique traditionn­elle ?

Profession­nellement, je fais de la musique trad. Mais on n’est pas dans le rigodon ni dans le party du jour de l’An. C’est une musique travaillée, qui va plus loin, je dirais. On sort tranquille­ment de ces préjugés. Au fil du temps, on a rassemblé des fans qui aiment la musique, point. On a un public de tous les âges. On voyage aussi beaucoup avec notre musique, on est allés à Dubaï, au Maroc, en Allemagne, en France, en République tchèque… On jamme avec des artistes de partout dans le monde. Tout cela se reflète dans notre musique. Tu te nourris de toutes ces rencontres. La musique est une langue universell­e.

Parle-moi des deux « petits nouveaux » qui sont dans le groupe depuis 2 ans ?

Un band, c’est un peu comme un couple d’amoureux, mais à plusieurs. Il doit y avoir un fit de personnali­tés, des buts communs et un même degré d’investisse­ment. Avec Louis Thibault et Philippe Girard, qui sont dans la jeune trentaine, c’est comme si on retombait en amour. Ils apportent une énergie nouvelle au groupe. On est vraiment sur la même longueur d’onde et, comme nous, ils sont là pour l’amour de la musique à la base.

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Les Grands Hurleurs
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L’album Layon des Grands Hurleurs est offert sur les plateforme­s.
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