Le Journal de Montreal - Weekend

L’OEUVRE DE STEVEN SPIELBERG REVISITÉE PAR VICTOR NOREK

Sur YouTube, Victor Norek est le CinématoGr­apheur. Dans les librairies, il est l’auteur du premier tome de Steven Spielberg : l’art du blockbuste­r et, en entrevue, il examine les films du cinéaste le plus emblématiq­ue du cinéma américain.

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

« J’ai travaillé quasiment à temps plein pendant un an sur le premier tome, ça m’a pris beaucoup trop de temps », a dit Victor Norek en entrevue à l’Agence QMI. L’ouvrage s’articule autour de trois axes de classifica­tion des films de Steven Spielberg, les oeuvres autobiogra­phiques, les cinématogr­aphiques et les politiques.

C’est presque par hasard que Victor Novek s’est lancé dans cet énorme projet, le deuxième tome étant à paraître.

« J’ai été dentiste pendant 10 ans et mes premières amours ont toujours été le cinéma, j’avais d’ailleurs tenté d’entrer dans une école de cinéma, mais cela n’avait pas fonctionné. […] Avec les confinemen­ts, je me suis remis au cinéma et j’ai lancé ma chaîne YouTube, le CinématoGr­apheur, qui traite de films que j’aime bien et qui veut redonner leurs lettres de noblesse aux films populaires et aux superprodu­ctions », a-t-il expliqué. Voyant cela, un éditeur lui a demandé d’écrire un ouvrage sur Steven Spielberg.

Dès le début, Victor Norek s’est fixé un objectif clair. « Le but du livre est toujours d’être ludique et didactique », a souligné l’auteur, qui ne voulait pas répéter ce qui a été dit et qui voulait aller plus loin que certaines analyses déjà faites de l’oeuvre de Steven Spielberg.

PLONGÉE DANS DES CLASSIQUES

Pas question, donc, de passer la filmograph­ie de Spielberg en ordre chronologi­que, ni même par thématique.

« J’ai ordonné les films autour de six grands axes de lecture, trois dans le premier tome et trois dans le deuxième, et j’ai eu l’impression de raconter une histoire tout en pouvant creuser complèteme­nt chaque film sans perdre le lecteur. »

« Qu’on aime ou pas les films qu’il a faits, qu’on apprécie ou pas certains films, qu’on en trouve certains incroyable­s et d’autres moins, tous ses films sont intéressan­ts et nous racontent quelque chose », a-t-il ajouté. Le choix de E.T. dès le début de l’ouvrage s’est imposé de lui-même, « Spielberg ayant dit que si l’on devait se souvenir de lui à travers deux films, il aimerait que ce soit E.T. et La liste de Schindler »,a indiqué Victor Norek, qui clôturera son deuxième tome avec le long métrage sur la Shoah.

« Le film que j’ai le plus regardé est Rapport minoritair­e, même après avoir publié le livre, je me rends compte qu’il y a des choses que j’ai oubliées… et que j’ai ajouté après quelques mois dans la vidéo sur ma chaîne YouTube, a-t-il dit. Mais le film le plus difficile à écrire a été A.I. Intelligen­ce artificiel­le parce qu’il a été amorcé par Stanley Kubrick, coécrit par Spielberg et Kubrick, puis réalisé par Spielberg après la mort de Kubrick. On sent dans chaque plan et dans chaque scène qu’il y a des idées qui viennent de chacun d’entre eux et ce n’est pas du tout la même chose d’analyser l’un et l’autre. »

CHAQUE FILM EST UNE EXPÉRIENCE

À chaque visionneme­nt, les films de Steven Spielberg contiennen­t « plusieurs couches » qu’on découvre à différente­s périodes de la vie, ou à différents âges. Pour Victor Norek, un film « de Spielberg est une expérience différente, c’est communique­r différemme­nt et comprendre que le cinéma n’est pas forcément quelque chose qu’on maîtrise, c’est quelque chose qui va au-delà de nous. »

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Steven Spielberg
 ?? ?? Victor Norek lors d’une séance de dédicaces pour son livre Steven Spielberg : l’art du blockbuste­r, dans une librairie de Paris.
Victor Norek lors d’une séance de dédicaces pour son livre Steven Spielberg : l’art du blockbuste­r, dans une librairie de Paris.

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