Le Journal de Montreal - Weekend
Les portes de Hollywood s’ouvrent pour Justine Triet
Anatomie d’une chute
BEVERLY HILLS | (AFP) Tout juste auréolée de l’Oscar du meilleur scénario original pour Anatomie d’une chute, Justine Triet a évoqué lundi lors d’un entretien avec l’AFP la possibilité de travailler aux États-Unis, et notamment avec des acteurs américains.
« Les portes [de Hollywood], oui, elles sont ouvertes », a déclaré la réalisatrice française à Beverly Hills, au lendemain de cette victoire historique.
« Il faut que je me pose et que je sache exactement ce que je veux faire », a-t-elle cependant affirmé.
« J’adorerais sûrement travailler avec des acteurs américains », a lancé Justine Triet, se demandant : « est-ce que je vais les emmener sur mon territoire plutôt que d’aller moi me délocaliser ? Je ne sais pas. Ça, je ne peux pas savoir encore ».
Depuis la Palme d’or en mai, Anatomie d’une chute a accumulé les récompenses internationales avec deux Golden Globes, un Bafta (équivalent d’un César britannique) et plusieurs prix des critiques américains.
Justine Triet a raconté lundi avoir été « extrêmement émue » au moment de recevoir sa statuette.
« Je crois que c’est la première fois que j’étais à ce point-là émue », explique-t-elle. « J’ai oublié la moitié de mon discours sur scène. J’ai le coeur qui battait trop vite ».
Et à sa sortie de scène, les larmes.
« J’ai pleuré pendant cinq minutes », lance la réalisatrice, face à ce trop-plein d’émotions.
« BEAUCOUP DE CHANCE »
Avec cette consécration aux Oscars, une nouvelle page se tourne également. « Je pense que maintenant ma vie va être un peu plus déprimante », s’amuse Justine Triet.
« J’ai quand même eu beaucoup de chance », glisse-t-elle. « J’ai rencontré des actrices, des acteurs, des réalisateurs que j’admire et que je ne pensais jamais rencontrer dans ma vie. Donc c’est très, très joyeux. »
Pendant la campagne de promotion du film, la réalisatrice avait ainsi pu croiser Meryl Streep, Martin Scorsese ou encore Steven Spielberg. Ce dernier « a beaucoup aimé le film », racontait-elle en février. Maintenant, reste la question de savoir où mettre sa statuette des Oscars.
« Je ne sais pas. J’ai peur que ma fille me le pique. Mais je suis heureuse d’avoir cet homme nu chez moi en or », lance Justine Triet.