Le Journal de Montreal - Weekend

UN BAPTÊME DE SANG RÉUSSI POUR SYDNEY SWEENEY

- BRUNO LAPOINTE

Les films d’horreur à connotatio­n religieuse ont connu un regain de popularité dans les dernières années, le meilleur et le pire se succédant sur nos écrans à vitesse grand V. Heureuseme­nt pour les fans du genre, le film Immaculée se classe dans le premier groupe.

Avouons-le, on a eu notre lot de navets – La religieuse, L’exorciste : Le croyant, La proie du diable et compagnie – dans la dernière décennie. Mais Immaculée vient donner un souffle salvateur à ce genre surexploit­é. Et ça, c’est en majeure partie grâce à son héroïne, campée par Sydney Sweeney.

La jeune actrice américaine s’éloigne aujourd’hui de son casting habituel en se glissant dans les habits d’une jeune femme de foi envoyée dans un couvent en Italie après la fermeture de sa paroisse américaine.

Mais quelques semaines après son arrivée sur les lieux, elle apprend qu’elle est enceinte… sans avoir rompu son voeu de chasteté. Si plusieurs croient à une interventi­on divine, elle se doutera bien vite que cet enfant n’est pas forcément l’oeuvre de dieu.

CHANGEMENT DE REGISTRE

À des lieues de là où on l’attendait – ses rôles dans Euphoria et Voyeurs nous ont habitués à une approche, disons, plus sulfureuse –, Sydney Sweeney fait montre d’une aisance évidente à porter un film entier sur ses épaules. Son charisme comme son talent demeurent indéniable­s, malgré le changement radical de registre, prouvant qu’elle a l’étoffe d’une véritable star hollywoodi­enne.

Il faut dire qu’elle est également bien servie par la direction du cinéaste Michael Mohan, capable de rendre justice tant à la beauté monacale de son environnem­ent qu’à l’horreur crue qu’il y met en scène. Il a beau abuser des procédés faciles et éculés pour soutirer sueurs froides et sursauts aux cinéphiles, il parvient néanmoins à créer des ambiances oppressant­es et divinement anxiogènes.

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