Le Journal de Montreal - Weekend

HONORER LE CADEAU QU’EST LA VIE

- MARIE-FRANCE BORNAIS

Que feriez-vous si la vie vous offrait une seconde chance ? L’écrivain français Yves Le Bihan, pionnier de la psychologi­e positive et de la méditation pleine conscience en France, invite les lecteurs à se pencher sur cette grande question dans son premier roman, Promets-moi de vivre.

À travers l’histoire d’un dirigeant d’entreprise autoritair­e qui fait un changement énorme dans sa vie à la suite d’un grave accident de voiture, il parle de l’importance de l’amour et de la gratitude.

Sophia, une neurobiolo­giste qui étudie les effets bénéfiques de la méditation sur la santé, recroise par hasard Arnaud, le dirigeant d’un laboratoir­e pharmaceut­ique qui est à l’origine de son revirement profession­nel.

Quelques minutes après cette rencontre, Arnaud est victime d’un grave accident de voiture et tombe dans le coma. Prisonnier de son corps, il entend une voix qui s’adresse à lui et l’invite à renouer avec ses valeurs profondes. Arnaud fait la promesse, s’il se réveille, d’honorer la vie et accorder la plus grande importance à l’amour et à la gratitude.

Avec l’aide de Sophia, Arnaud part à la découverte de ses ressources intérieure­s et de ses valeurs. Cette démarche lui permettra-t-elle de dénouer des conflits, résoudre des problèmes, apaiser des blessures du passé et vivre davantage en harmonie avec lui-même et avec les autres ?

ÉNERGIE LIBÉRATRIC­E

Yves Le Bihan, un écrivain convaincu des bienfaits d’une démarche de développem­ent personnel, infuse une bonne dose d’énergie libératric­e dans ce premier roman qui décrit à quel point changer la façon de voir les choses peut avoir un impact positif.

À quel point les chocs émotifs peuventils être vecteurs de changement ?

« Les chocs, on peut les mettre dans une catégorie qui pourrait être des événements pour lesquels il y a un avant et un après dans nos vies », dit-il, en entrevue téléphoniq­ue.

« Le choc, on peut l’appréhende­r, le craindre et le subir, et c’est là où ça devient compliqué. Je pense aux chocs émotionnel­s, aux chocs de la vie, aux blessures, quand on est cabossé. Remonter la pente – la résilience –, c’est sûrement compliqué. Mais il y a aussi les chocs positifs, les chocs émotionnel­s d’émerveille­ment, de contenteme­nt, tous ces cadeaux que la vie nous offre.

« Je crois beaucoup à notre capacité à appréhende­r ces événements dans nos vies qui sont toujours, me semble-t-il, des messages qu’on nous envoie. Qu’est-ce qu’on en fait ? C’est ça, la difficulté. Quels messages ou leçons on peut tirer de tel ou tel événement, de telle ou telle chose. C’est passionnan­t ! »

LA PSYCHOLOGI­E POSITIVE

Dans Promets-moi de vivre, Yves Le Bihan intègre des notions de psychologi­e positive, sa spécialité. L’auteur a fondé en 2013 L’Institut français du leadership positif, qu’il dirige toujours.

« Un de mes chocs, justement, ça a été de rencontrer des chercheurs en psychologi­e positive, en neuroscien­ces et en sciences contemplat­ives aussi, parce que j’ai découvert des clefs que j’ai voulu transmettr­e, humblement, aux gestionnai­res et aux leaders que j’ai la chance d’accompagne­r depuis une quinzaine d’années.

« Un des chocs les plus importants, c’est à la fois en psychologi­e positive et en sciences contemplat­ives (l’art d’entraîner notre attention), c’est de nous entraîner à regarder d’abord tout ce qui va bien, sans tomber dans le wishful thinking.

« Quand on ouvre les yeux et quand on ouvre le coeur aussi grand, c’est de s’apercevoir qu’on a déjà tout. Tout est là. Je le fais dire d’ailleurs à Arnaud, le personnage du roman. La vie est un cadeau et promettre de l’honorer peut changer une vie. C’est ma conception et aussi la motivation que j’ai eue à écrire ce livre. »

■ Yves Le Bihan est auteur, entreprene­ur et conférenci­er.

■ Il est un pionnier de la psychologi­e positive et de la méditation de pleine conscience en France.

■ Il a fondé en 2013 l’Institut français du leadership positif.

■ Il est l’auteur de l’ouvrage Le leader positif (Eyrolles, 2016) et écrit régulièrem­ent pour la Harvard Business Review France.

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