Le Journal de Montreal - Weekend
UN PREMIER LIVRE D’HORREUR JEUNESSE POUR MARIE POTVIN
Noah et Gabriel s’aventurent sur un terrain abandonné où se trouve la demeure de l’ogre, une horrible créature qui emprisonnerait ses victimes. Autrice des séries à succès Les filles modèles et Zoélie l’allumette, Marie Potvin présente un premier livre d’horreur pour les enfants.
Un premier livre d’horreur pour vous : quelle belle et folle idée !
Disons davantage une histoire de frayeur. Lors d’une foire de livres dans un gymnase d’école, la directrice de collection de Frissons m’a demandé si j’étais intéressée à écrire un petit Frissons. J’ai accepté, me disant que ce serait le fun d’apprendre quelque chose de nouveau, après plus d’une soixantaine de parutions, dont mes séries Les filles modèles, Zoélie l’allumette et Mille pages plus tard.
La légende de votre roman, celle d’un ogre vivant dans une maison abandonnée, vous est venue d’où ?
J’ai commencé par m’imaginer que des garçons étaient sur le bord d’un feu et que le frère plus vieux racontait des histoires de peur. Selon ses dires, le grand frère se promenait souvent dans cette maison abandonnée… Y a-t-il déjà aperçu un zombie ? Il y a des trucs de l’histoire que j’ignore moi-même [rires] ! J’imaginais ce qu’un grand frère pouvait raconter à son petit frère et à son ami pour leur faire peur et, en même temps, pour les intriguer avec la fameuse maison abandonnée.
Quelle est la recette pour créer une histoire d’horreur pour les lecteurs de 8 ans et plus, pour bien doser le degré de frayeur ?
C’est certain que c’est un peu le type de récit à la Scooby-Doo ; personne ne va réellement trouver la mort. L’objectif est de maintenir une tension tout au long de l’intrigue, de ne pas savoir vraiment quelle est la créature effrayante… Cependant, à la fin, un petit mystère doit demeurer.
Avez-vous vous-même la piqûre de l’horreur, maintenant ?
Je n’ai jamais été une fan d’horreur. Je ne suis pas une personne qui aime nécessairement avoir peur. J’aime être intriguée et ignorer la suite des événements, être prise et captivée par une histoire. Cependant, avoir peur comme tel, je ne dirais pas que ça fait partie de mes plaisirs de la vie ! En revanche, avoir fait l’expérience d’écrire une tension soutenue, j’ai trouvé ça vraiment cool. Je pense que ça va me servir pour mes autres ouvrages. Et ça m’a donné d’autres idées… Peut-être qu’un jour, je vais vraiment me payer la traite et écrire quelque chose de plus corsé. Il faudrait que je me plonge davantage dans cet univers. Qui sait, peut-être un mélange d’horreur et de romance ?
Croyez-vous que vous seriez un bon personnage pour une histoire d’horreur ?
Absolument pas ! En fait, je serais un bon personnage si vous voulez un personnage qui est très très très anxieux et stressé. Si on prenait ma personnalité et qu’on la mettait dans une histoire d’horreur, ce serait horrible [rires] ! Celle qui grimperait dans les rideaux, ce serait moi.