Le Journal de Montreal - Weekend

« J’AURAIS AIMÉ VIVRE LE TRIP INIMINIMAG­IMO »

Sophie Cadieux ne s’est pas seulement amusée à jouer dans des production­s télé jeunesse, elle a pris beaucoup de plaisir à en regarder. Et elle nous entraîne dans son passé télé.

- YAN LAUZON Collaborat­ion spéciale

Sophie, quelles émissions jeunesse t’ont marquée ?

C’est vague dans ma tête, mais durant ma petite enfance, j’ai beaucoup aimé

Traboulido­n. Aussi, je suis née en 1977, mais je me rappelle avoir vu Les Oraliens, avec leur casque orange. C’était tellement simple, mais on croyait à ces univers-là, qui faisaient beaucoup appel à l’imaginatio­n, comme Sol et Gobelet .Et j’ai beaucoup aimé Iniminimag­imo ; je trouvais ça incroyable de plonger à chaque fois dans des contes. Des fois, j’avais peur, d’autres fois ça me faisait rire. Ça m’a ouvert à toute une façon de raconter. En plus, le samedi, je passais du temps avec Lison […] Enfin,

L’Évangile en papier. On n’était pas très religieux à la maison, mais je garde en mémoire l’univers créé. Ça m’emballait vraiment.

Dans Traboulido­n, il y avait plusieurs choses qui faisaient peur, non ?

Il y a une chose qui me faisait vraiment peur, c’est qu’il ne fallait pas qu’elle [la fille jouée par Sylvie Léonard, NDLR] traverse le miroir parce qu’elle était tellement jeune qu’elle allait disparaîtr­e. Elle allait traverser au moment où elle n’était pas née… « Oh my God ! »

Conserves-tu un souvenir télé fort et très clair ?

Oui. Lance et compte. On n’avait pas le droit de l’écouter, mais on l’écoutait. (rires) Mes parents nous disaient de monter nous coucher, mais mon frère et moi on redescenda­it dans les marches. Je me rappelle vraiment de la dernière émission de la première saison qu’on avait le droit de regarder à quatre. C’était une grosse affaire.

Y a-t-il un univers que tu souhaitais faire découvrir à Oscar, ton garçon ?

Je suis tombée sur des DVD d’Il était

une fois l’Homme et j’ai capoté. Mais même moi, je trouvais le rythme très lent. (rires) J’avais vraiment envie de lui faire découvrir ça et, enfant, il a un peu écouté cette émission. Sinon, là où on se rassemble encore, c’est devant

Ciné-cadeau. Il a vu tous les Astérix et on a regardé les Contes pour tous .Et la nouvelle version de Passe-Partout, j’avais vraiment hâte, mais comme il avait 4 ou 5 ans quand elle est sortie, on dirait qu’il était un peu trop vieux pour accrocher. Il a regardé la première saison, mais il n’a pas grandi avec l’émission de façon aussi marquée que nous. J’étais un peu triste de ça.

En terminant, y a-t-il un personnage que tu aurais aimé jouer pour les enfants ?

J’aurais aimé vivre le trip Iniminimag­imo où chaque jour tu fais un nouveau conte, un nouveau personnage. De pouvoir se renouveler comme ça, ça m’aurait vraiment emballée. Et je pense qu’aujourd’hui, on pourrait encore aller plus loin ; les filles pourraient jouer les rois et les garçons, les reines. Y’aurait eu un sentiment de troupe et de plaisir qui m’aurait animée. Et si je pense à la jeune fille ou à l’ado qui regardait la télé, je voulais tellement être Lola dans l’histoire d’amour de Pete et Lola [dans

Chambres en ville, NDLR]. Ils étaient « badass », ténébreux et drôles. On dirait que c’était la première fois que je voyais autant de fougue dans un personnage comme celui joué par Anne Dorval.

Sophie Cadieux est en vedette dans la deuxième saison de Bête noire .La série est diffusée sur Séries Plus les mercredis à 21 h. Elle fait également partie de la distributi­on de la production Les révoltés sur Club illico. De plus, son talent comique peut être apprécié grâce à la comédie L’aréna disponible sur Crave.

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