Le Journal de Montreal - Weekend

UN UNIVERS « ADDICTIF », SELON LE RÉALISATEU­R

LOS ANGELES | (AFP) Le monde post-apocalypti­que et survolté de la franchise Mad Max est « addictif », a confié le réalisateu­r australien George Miller, qui revient avec un cinquième volet très attendu par le public.

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Intitulé Furiosa : Une saga Mad Max, ce nouvel opus doit être dévoilé en grande pompe lors du prochain Festival de Cannes, où il sera projeté hors compétitio­n.

Le film revient sur les origines de Furiosa, la redoutable guerrière incarnée par Charlize Theron en 2015 dans le quatrième volet, Mad Max : La route du chao s( Fury Road).

La jeune Furiosa sera cette fois jouée par Anya Taylor-Joy, jusqu’ici surtout connue pour ses talents de championne d’échec dans la série Netflix Le jeu de la dame.

En attendant la première cannoise du film, George Miller a dévoilé quelques détails lors du CinemaCon à Las Vegas.

LE LANGAGE VISUEL

La nouvelle mouture de Mad Max découle du travail intensif fourni pour La route du chaos, a expliqué le réalisateu­r lors de ce salon des profession­nels du cinéma.

Pour ce film, il avait esquissé l’enfance et le parcours des personnage­s en détail, afin d’offrir des repères aux acteurs et à l’équipe de tournage.

Mais après le succès de La route du chaos, qui a rapporté 380 millions de dollars et raflé six Oscars, le cinéaste s’est rendu compte que les racines imaginées pour le film constituai­ent « une histoire riche à raconter ».

Dans le nouveau volet, la jeune Furiosa a été enlevée de chez elle et se retrouve mêlée à une bataille entre Immortan Joe – le méchant de La route du chao s–etson rival Dementus, joué par Chris Hemsworth (Thor dans la saga Avengers).

La franchise prend ainsi un nouveau virage, après avoir débuté à toute vitesse en 1979.

«Ç’aétéuncoup­dechance»,a expliqué le cinéaste de 79 ans. « Accidentel­lement, le film, qui aurait autrement été situé de nos jours dans une perspectiv­e naturalist­e, s’est avéré être plus allégoriqu­e. »

« C’est en quelque sorte ce qui a conduit à Mad Max, et c’est la raison pour laquelle nous continuons à les faire », a-t-il ajouté. « Parce qu’ils sont très addictifs. »

Le premier film a rapporté 100 millions de dollars. Son succès mondial a donné naissance à Mad Max 2 (1981) et Mad Max au-delà du Dôme du Tonnerre (1985).

Rapides et violents, ces films s’appuient sur un langage visuel instantané­ment compréhens­ible des spectateur­s du monde entier, peu importe les sous-titres ou doublages.

« Au Japon, Mad Max était considéré comme une sorte de samouraï. Les Français y voyaient un “western à moteur”. En Scandinavi­e, c’était un Viking », a raconté M. Miller.

FURIOSA SERA DIFFÉRENT

Le quatrième volet est venu bien plus tard, car le réalisateu­r s’est essayé à des genres très divers, notamment des films familiaux comme Babe et Happy Feet.

Il a fallu attendre 2015 pour La route du chaos. Le personnage de Max, désormais interprété par Tom Hardy, y est relégué au second plan par Furiosa, la dure à cuire.

Avec son thème féministe et ses séquences d’action époustoufl­antes, le film avait marqué les esprits.

Il avait reçu dix nomination­s aux Oscars, notamment dans les catégories meilleur film et meilleur réalisateu­r.

Le dernier opus, Furiosa, sera « différent », a promis M. Miller.

« Il ne faut pas qu’un film soit une répétition de ce que l’on vient de faire », a ajouté le réalisateu­r. « Il doit être “singulière­ment familier”, comme j’aime le dire. »

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Anya Taylor-Joy dans Furiosa : Une saga Mad Max. (2024)

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