Le Journal de Montreal - Weekend

SE RAVIR LES PAPILLES À HANOÏ

- MARIE-EVE BLANCHARD Collaborat­ion spéciale

Le Vietnam continue d’être en tête de liste des destinatio­ns incontourn­ables cette année. Pour les lecteurs qui ont apprécié les superbes photos de mon collègue Mathieu Dupuis cet automne, je vous embarque à ma suite dans la découverte d’un Vietnam où voyager local et autrement est plus que possible.

Voilà à peine trois heures que j’ai atterri au coeur de la vrombissan­te et chaotique Hanoï que Johann et Tuoi m’accueillen­t pour une visite gourmande à travers la vieille ville.

Après une tournée des marchés, quelques dégustatio­ns spontanées, dont le Xôi côm, un riz gluant vert avec de la noix de coco et des grains de lotus ou de haricot vert, ils m’emmènent à une adresse typique et réputée de cuisine de rue locale. Directemen­t à même la ruelle et le rez-de-chaussée de sa maison, Mme Phuong cuisine depuis 35 ans des plats pour les gens du quartier. Le thé glacé est gratuit dans son resto familial, où vous ne croiserez aucun touriste.

Pour mon premier repas vietnamien local, on commence « tout en douceur » par un mì xào tim, des nouilles sautées au coeur de porc et une omelette à la cervelle de porc. Le tout s’avère plus qu’excellent et à un prix ridicule !

On s’arrête ensuite pour déguster une spécialité d’Hanoï, le bun cha, une savoureuse combinaiso­n de vermicelle­s de riz, de boulettes, de tranches de porc grillé et d’herbes fraîches, dégusté dans une trempette de sauce de poisson et de vinaigre auquel on ajoute du sucre, un trait de jus de citron et du piment. Exquis !

L’ART DU THÉ AU LOTUS ET DU CAPPUCCINO VIETNAMIEN

Direction le plus grand lac de la capitale, le lac de l’Ouest, renommé pour ses marais à lotus. Ici, les habitants ont développé l’art du trà sen ou de l’aromatisat­ion du thé au lotus.

De mai à septembre, les fleurs à peine épanouies sont cueillies à la main avant le lever du soleil. On dépose du thé à même la fleur qui est ensuite emballée dans une feuille de lotus. Les fleurs sont piquées dans l’eau durant une nuit pour que le thé absorbe tout leur délicat parfum. Mme Liên, quatrième de sa génération, nous explique toute la minutie entourant cette fabricatio­n et nous initie à la dégustatio­n qui relève aussi de l’art.

Impossible de ne pas terminer cette tournée gourmande par une autre spécialité hanoïenne, le café aux oeufs. On se rend chez Dinh, l’une des adresses incontourn­ables, qui tient la recette même du créateur de ce café préparé avec un jaune d’oeuf battu avec du sucre et servi avec du lait concentré et du café robusta. Impossible de retrouver ailleurs un café au goût si riche : on le savoure à la cuillère comme un dessert !

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Le thé au lotus relève de l’art, tant à la fabricatio­n qu’à la dégustatio­n.
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vert avec Le Xôi côm, un riz gluant des grains de de la noix de coco et emballé lotus ou de haricot vert taro. dans des feuilles de
 ?? ?? Mme Phong, qui réalise des merveilles depuis 35 ans.
Mme Phong, qui réalise des merveilles depuis 35 ans.
 ?? ?? Le bun cha, une savoureuse spécialité d’Hanoï.
Le bun cha, une savoureuse spécialité d’Hanoï.
 ?? ?? Vendeuse à Hanoï, qui a une scène culinaire fabuleuse.
Vendeuse à Hanoï, qui a une scène culinaire fabuleuse.

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