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Pointe-aux-Trembles 350 ANS D’HISTOIRE
C’est à Pointe-aux-Trembles que sont nés les comédiens Christian Bégin et Gilbert Sicotte et le chanteur Richard Séguin, nous apprend le Dictionnaire historique de la Pointeaux-Trembles, qui paraît à l’occasion du 350e anniversaire de cet arrondissement de l’est de Montréal. Journaliste
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« Il s’agit de la plus vieille paroisse de l’île après Ville-Marie », lance Pierre Desjardins, le maître d’oeuvre de ce projet gigantesque qui a nécessité 2000 heures de travail par une équipe de bénévoles passionnés d’histoire régionale membres de l’Atelier d’histoire de Pointe-aux-Trembles.
Fondée en 1694, la paroisse a « connu les Iroquois » avant de devenir municipalité, ville puis arrondissement municipal, comme l’écrit la mairesse de Montréal, Valérie Plante, dans son mot d’introduction.
300 ENTRÉES
Actuellement sous presse en vue du lancement officiel des célébrations, l’ouvrage de 176 pages nous en apprend beaucoup sur les trois siècles et demi d’histoire qui ont marqué la pointe est de l’île. De l’Académie Roussin, une école secondaire construite en 1914 et qui existe toujours, aux « zouaves » de la chapelle de la Réparation, un groupe de soldats du pape fondé en 1955, ce sont quelque 300 entrées alphabétiques qu’on découvre dans ce document richement illustré.
On peut voir le premier certificat de baptême célébré dans la paroisse, le 30 octobre 1674, celui de Paul Pérot. Le premier mariage a eu lieu deux semaines plus tard, quand Anne Poitron a dit oui à Jean Berger.
Le document fait une large place aux bâtiments de l’arrondissement, le plus connu étant le moulin, dont une première mouture a été érigée en 1671 pour permettre aux colons de moudre leur grain, et reconstruit au site actuel en 1719. On en apprend beaucoup aussi sur les fouilles archéologiques qui ont révélé une présence autochtone précoloniale très active.
Les rives ont été le théâtre d’un événement tragique survenu en 1687 quand les Iroquois ont attaqué les Français, faisant plusieurs dizaines de morts de part et d’autre. C’est à Pointe-aux-Trembles, près du parc Clémentine-de-la-Rousselière, que le général anglais James Murray accostera avec 3800 soldats pour prendre Montréal en 1690.
TRAVAIL D’ÉQUIPE
M. Desjardins, qui a travaillé comme administrateur scolaire pendant la plus grande partie de sa carrière après sa formation en histoire et géographie dans les années 1960, est particulièrement fier du « travail d’équipe » qui a permis la réalisation de cet ouvrage remarquable.
L’ancien président de l’Atelier d’histoire de Pointe-aux-Trembles invite d’ailleurs les citoyens à venir visiter le musée de l’arrondissement, où le public peut découvrir de nombreux objets et artefacts qui témoignent de son riche passé.