Le Journal de Montreal - Weekend

L’HUMORISTE HÔTE DE TROIS CONCERTS 5 À 7 DE L’OSM

- SARAH-ÉMILIE NAULT Le Journal de Montréal sarah-emilie.nault @quebecorme­dia.com

« Entre un concert classique et l’idée qu’on se fait d’un concert classique, il y a une marge », précise Philippe-Audrey LarrueSt-Jacques. Si l’OSM a demandé à l’humoriste d’être l’hôte de ses nouveaux concerts 5 à 7, c’est dans le but avoué de tendre les bras à un plus large public qui peut parfois se sentir intimidé par le côté formel des concerts classiques.

« Participer à cette dédramatis­ation de la musique classique, ça me fait très plaisir », explique PhilippeAu­drey Larrue-St-Jacques, rencontré au lancement de la programmat­ion 2024-2025 de l’OSM.

À 36 ans, le comique que l’on voit souvent à la télé et qu’on entend à la radio a su rallier un auditoire plutôt jeune.

PASSION CLASSIQUE

Lui-même passionné de musique classique, c’est sur des airs de Chopin qu’il accueille les gens dans les salles de son spectacle solo Enfant du siècle, dont la tournée se poursuit d’ailleurs jusqu’en février 2025.

« Les gens m’en parlent fréquemmen­t après le spectacle. En fait, je réalise que bien du monde qui vient me voir sur scène aime la musique classique », dit-il.

L’idée « d’essayer d’ouvrir l’auditoire de l’OSM » lui a donc tout de suite plu, tout comme la formule 5 à 7, qui offre une heure de programme musical à la suite d’une heure de cocktail où les invités peuvent boire un verre de vin et discuter avant la présentati­on.

Le rôle de l’humoriste pincesans-rire reconnu pour être un féru d’histoire et d’art ? Présenter les concerts en offrant des clés d’écoute et quelques référents historique­s dans le but de « dédramatis­er et d’enlever le côté un peu guindé du cadre classique ».

« La musique classique, on en entend partout, tous les jours. Ce n’est pas vrai que c’est inaccessib­le. On connaît tous, par exemple, la cinquième de Beethoven. Il est faux de croire que cela ne nous atteint pas », estime celui qui se plaît à vulgariser des faits touchant à l’histoire et à l’art.

UN RÔLE DE PASSEUR

Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques se voit comme un passeur dont le mandat est de rendre les gens à l’aise dans cet impression­nant cadre qu’est la Maison symphoniqu­e.

« On accepte tout le monde, peu importe les looks », précise en ricanant l’humoriste lui-même vêtu… d’une redingote !

Les trois programmes en question sont L’OSM aux couleurs de l’Amérique latine (le 7 novembre, sous la direction de Rafael Payare), Symphonie Pastorale et la mythologie de Glass (le

20 mars, avec Elena Schwarz) et

Le Concerto pour piano no 3 de Rachmanino­v (le 7 mai, dirigé par Marie Jacquot).

Des oeuvres que l’heureux blagueur n’a lui-même encore jamais eu la chance d’entendre livrées de manière orchestral­e.

Les trois concerts 5 à 7 de l’OSM, présentés par Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques, se tiendront à la Maison symphoniqu­e de Montréal le 7 novembre 2024 et les 20 mars et 7 mai 2025.

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PHOTO BEN PELOSSE PHILIPPEAU­DREY LARRUEST-JACQUES
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