Le Journal de Montreal - Weekend

ÉMILE PROULX-CLOUTIER LANCE MA MAIN AU FEU

Le risque, la liberté et l’improvisat­ion : voilà le beau trio de défis qu’Émile Proulx-Cloutier s’est donné pour créer son nouvel opus – le premier depuis Marée haute, lancé il y a six ans – composé de trois actes d’écoute, Ma main au feu.

- SARAH-ÉMILIE NAULT Le Journal de Montréal sarah-emilie.nault @quebecorme­dia.com

Émile Proulx-Cloutier est reconnu pour faire les choses à sa manière. C’est ce qu’il a fait en présentant des chansons sur scène dans le spectacle solo À mains nues avant de les déposer sur disque ; dans un désir avoué d’inverser l’ordre habituel des choses.

« Je voulais amener la part de liberté que je ressens lorsque je suis chez moi, en privé, quand personne n’écoute. La tournée solo m’a permis cette liberté et a consolidé mon travail de pianiste et ma voix. Je pense être devenu un meilleur interprète avec le temps et au fil des spectacles solos qui se sont peaufinés », explique l’artiste de 42 ans qui a présenté ce concert partout au Québec, dont 20 fois à Montréal.

Cette confiance ressentie au bout de ses mains remuant chaque soir sur un piano différent, l’auteur-compositeu­rinterprèt­e a eu envie de la transposer sur un album. Et il a eu tellement de choses à écrire en six ans que son opus se décline en trois actes, comme trois expérience­s d’écoute.

« On évolue dans la vie et je pense livrer des textes qui m’exposent davantage. Beaucoup de musiques de cet album sont nées d’improvisat­ion, dont Quand les mains décident enregistré avec mon iPhone et Âmes soeurs. Certaines pièces studio sont aussi des impros, une chose que je ne me permettais pas avant », dit l’acteur reconnu pour son jeu magistral (notamment dans la série Avant le crash).

FANTASMES RÉALISÉS

Émile Proulx-Cloutier a réalisé plusieurs fantasmes avec Ma main au feu. Il s’est permis de « laisser parler la musique » en dévoilant cinq pièces instrument­ales et il a réalisé le rêve d’être accompagné par une fanfare, ici composée des huit musicienne­s québécoise­s du Burning BRASs Band.

« Je suis mordant, joyeux, limite baveux dans cette approche », lance l’artiste multidisci­plinaire.

Ce n’est d’ailleurs pas tout le monde qui sait que l’intense Émile Proulx-Cloutier peut être artistique­ment drôle, sarcastiqu­e, voire « baveux » justement. Le deuxième acte de Ma main au feu en est la preuve avec ses pièces à l’humour parfois cartoonesq­ue ,les choeurs et le slam mis de l’avant.

Le premier acte est plus franc, frontal, intime et collectif. Quant au dernier chapitre, il est plus introspect­if, dans la fragilité, la confession et le paysage intérieur.

« Je suis plus enraciné, ça ressemble plus à ce que j’ai dans ma tête », souffle l’artiste qui livrera son nouvel opus en version symphoniqu­e le 22 novembre et le 7 décembre 2024 à la Maison symphoniqu­e et au Grand Théâtre de Québec le 7 février 2025.

▪ L’album Ma main au feu est sur les plateforme­s. Sortie du CD en magasin le 24 mai.

▪ Sa pièce Pas perdus documentai­res | scéniques sera présentée les 21 et 22 juin au Grand Théâtre de Québec et à Montréal du 6 au 9 mars 2025 au Théâtre Duceppe.

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