Le Journal de Montreal - Weekend
LA SCIENCE QUI REND HEUREUX
Dans sa préface au présent ouvrage, Boucar Diouf nous présente l’auteur Normand Brais comme un as de la communication, grand érudit capable de « parler d’histoire des sciences, de chimie, de physique pour ensuite tendre un pont inattendu entre la biologie végétale et les mathématiques ».
Ce livre est pour moi, je me suis dit, car je n’ai pas un esprit scientifique, mais je suis curieux et j’aime qu’on m’explique clairement certains mystères de la vie et de la nature en les reliant les uns aux autres, pour mieux comprendre comment fonctionnent les choses autour de nous.
Il nous a pris quelques centaines d’années à peine pour sortir « du piège des marécages stériles de la pensée magique, mystique et autoritaire » et acquérir toutes nos connaissances scientifiques actuelles, annonce d’emblée le scientifique. Celles-ci sont loin d’être des dogmes, car « le savoir est toujours provisoire et soumis à un processus perpétuel de doute et de révision ».
C’est avec Galilée que la théorie scientifique a pris ses lettres de noblesse. Ainsi, toute nouvelle théorie devait désormais être validée par des tests réels « concrets et reproductibles ». Ayant affirmé, après plusieurs observations dans les premiers télescopes, que c’est la Terre qui tournait autour du Soleil, et non le contraire, Galilée dut se rétracter pour éviter d’être condamné à mort par le pape. Aujourd’hui, nous n’en sommes plus là, heureusement.
LES FEMMES EN SCIENCE
Dans le monde des sciences, les femmes ont joué un grand rôle même s’il n’a pas toujours été reconnu.
Marie Curie est la seule scientifique à avoir reçu deux prix Nobel, l’un en physique et l’autre en chimie.
Sa fille, Irène Joliot-Curie, fut également lauréate du Nobel de chimie.
À Lise Meitner, on doit la découverte de la fissure nucléaire.
Rosalind Franklin a mis au jour la structure de l’ADN. Vera Rubin a dévoilé la structure des galaxies, tandis que Françoise Barré-Sinoussi a mérité le Nobel pour sa découverte du VIH, le virus du sida.
Puisqu’il a été prouvé que certains animaux aussi utilisent des outils, communiquent entre eux, peuvent rigoler, ont conscience du temps et de la mort, peuvent même pratiquer une forme d’agriculture, qu’est-ce qui nous distingue des autres animaux ? demande l’auteur. Réponse : « Parmi tous les êtres vivants de la Terre, il n’y a que les humains qui utilisent le feu. […] À part nous, les humains, aucun autre animal sur Terre n’a acquis la maîtrise du feu. » Une réponse à laquelle je ne m’attendais pas.
L’ÉNERGIE
Autre surprise : l’énergie, une nécessité sans laquelle il n’y aurait pas de vie sur terre. Deux façons de s’approvisionner : soit en se l’appropriant directement du soleil, comme le font les plantes, soit en s’appropriant celle des autres, comme le font tous les animaux, y compris nous.
Cet ouvrage, qui fourmille de renseignements surprenants et de statistiques cocasses concernant notre présence sur Terre, cette « boule de fer liquide à une température à peu près égale à celle de la surface du Soleil, soit environ 6000 °C », nous émerveille à chaque page.