Retard au Village des Neiges
Les chutes de neige ont quelque peu freiné sa construction
Les bordées tombées sur Montréal forcent les travailleurs à redoubler d’ardeur pour espérer achever à temps la construction du Village des Neiges.
Le parc Jean-Drapeau est l’hôte pour une seconde année d’une construction qui sort de l’ordinaire : tout un village fait d’eau gelée et de neige. Un hôtel, un restaurant, un bar, des spas et des igloos le composent, pour ne nommer que ces structures-là.
En plein chantier, les accumulations de neige des derniers jours sont toutefois venues retarder les travaux qui allaient de bon train.
Dans tous les cas, le restaurant et le bar seront en état d’accueillir les clients pour l’ouverture partielle prévue ce vendredi.
«On va inviter les gens à venir manger et boire en attendant (que le reste soit terminé)», lance Carl Fugère, l’un des trois promoteurs du projet. Les chambres, par contre, risquent de ne pas être complétées.
Partis déneiger
«Au pire, on va peut-être devoir reporter quelques nuitées réservées si les chambres ne sont pas finies » , indique- t- il se voulant rassurant.
« On travaille avec mère Na- ture», souligne-t-il.
Ce sont les tempêtes qui se sont abattues sur Montréal et ses alentours qui expliquent ce léger délai.
«On a perdu nos gars qui poussent la neige ici (au Village). Ils travaillent pour des contracteurs privés et ils ont dû aller déneiger», dit M. Fugère, le sourire aux lèvres.
«On s’est débrouillés», poursuitil, loin de se laisser abattre.
Il vient de récupérer tous les membres de son équipe qui travaillent dorénavant sur trois quarts de travail pour un blitz final.
«C’est intense, convient-il. Il y a des gens qui travaillent i ci 24 heures sur 24.»
La neige tombée a posé un autre défi aux constructeurs.
D’ordinaire, les équipes utilisent de la neige qu’elles produisent elles- mêmes pour fabriquer les structures. Elles peuvent ainsi en contrôler à l eur guise la concentration, de même que l’humidité.
«(La neige tombée), ce n’est pas la meilleure neige, mais c’est bon. On vit avec», lance M. Fugère.
N'empêche que la température est bien meilleure que celle de l'an dernier alors que les redoux et les pluies s’étaient multipliés tout au long de la saison.
New York, New York
Le Village de 2012 avait adopté les couleurs de Montréal, tant à travers ses thèmes qu’à travers ses sculptures. C’est ainsi que le Stade olympique et que le marché Bonsecours s’y trouvaient fidèlement reproduits.
C’est au tour de New York d’inspirer les artisans. Ainsi, les futurs clients pourront choisir parmi des chambres à thèmes typiquement new- yorkais : Big Apple, Wall Street, Broadway, King Kong, etc.
Le lobby est pour sa part tout droit tiré de Central Park avec de gigantesques arbres sculptés.
Là pour rester
Si la neige fond, le Village est bel et bien là pour rester, assure M. Fugère. Il a la ferme intention de faire du Village un « must» hivernal dans la région de Montréal.
Lui et ses collègues dressent un portrait fort positif de la première saison du projet l’an dernier.
« C’est une recette qui fonctionne», assure M. Fugère.
Au total, 95 000 visiteurs ont foulé le site, plus de 15 000 repas ont été servis au restaurant et plus de 2000 nuitées vendues.
L’objectif cette année est d’égaler, voire surpasser, ces chiffres.
Le Village des Neiges est similaire à celui de l’an dernier, mais revu et corrigé. La capacité du restaurant a été doublée. Une scène extérieure a été ajoutée.
De plus, un restaurant de glace est en pleine construction à proximité du Centropolis à Laval.