Vaste opération
1000 véhicules ont dû être remorqués
La vaste opération de déneigement s’est poursuivie à Montréal, hier, alors qu’en matinée, 27 % du réseau routier avait été nettoyé.
Les six centimètres de neige tombés dans la métropole samedi n’ont pas entravé la poursuite des travaux de chargement de la neige.
« Si la tendance se maintient, on devrait finir le chargement pour la fin de semaine prochaine», a indiqué le responsable du déneigement à la Ville de Montréal, Michel Frenette.
Si de nouvelles précipitations surviennent d’ici là, des travaux d’épandage pourraient avoir lieu sur les 4100 km de rues et les 6500 km de trottoirs.
«Le déneigement des trottoirs fait partie de nos priorités tout en conciliant le chargement de la neige » , a affirmé M. Frenette.
Tel que prévu, les 3000 cols bleus qui travaillent sur le terrain feront relâche en soirée le 31, jusqu’au 2 janvier à 7 h.
Collaboration
Au cours des 48 dernières heures, 1000 véhicules ont été remorqués, alors qu’on parlait de 300 samedi. Ce nombre se trouve encore sous la moyenne habituelle de 800 remorquages par jour lors du déneigement.
Un remorqueur sous- traitant pour la Ville de Montréal, Daniel Girouard, avoue qu’il n’est pas rare de rencontrer des citoyens frustrés parce qu’on a déplacé leur voiture.
« On m’a menacé de me planter une pancarte sur la tête parce qu’il n’y avait pas d’affiche no parking à côté de son auto et qu’on l’a remorqué, raconte-t-il. Ces gens-là nuisent à notre travail.»
Automobilistes impatients
Selon le signaleur Guillaume Paradis, les pires sont «ceux qui ne respectent pas les pancartes et ceux qui ne nous respectent pas dans notre travail».
Celui qui travaille 12 h par jour depuis jeudi explique qu’il n’est pas rare de voir des conducteurs reconnaissants qui les remercient d’un signe de la main.
« Y’en a d’autres qui sortent de leur voiture et qui aimeraient user de l a force, l aisse- t- il savoir. On prend la ville en otage carrément, mais on veut juste faciliter la circulation.»
Pour Patrick Higgins, camionneur, les taxis sont les plus grands «faiseurs de trouble».
« Ils veulent absolument passer partout en tout temps, même sur les trottoirs… Ils sont pressés pour faire leur argent», conclut-il.