L’impasse se poursuit
WASHINGTON | (AFP) La journée d’hier à Washington s’est achevée sans obtenir un accord qui éviterait in extremis aux États-Unis une cure d’austérité brutale dès ce soir à minuit, alors que Barack Obama et les républicains s’accusaient mutuellement d’être responsables de la crise du «mur budgétaire».
« Il existe toujours un écart important entre les deux parties, mais les négociations continuent. Nous avons toujours le temps de parvenir à un accord et nous avons l’intention de continuer à négocier » , a déclaré en fin de journée à la tribune du Sénat le chef de la majorité démocrate dans cette assemblée, Harry Reid.
Le chef de la minorité républicaine, Mitch McConnell, avait auparavant constaté l’impasse des discussions et dit avoir contacté le vice-président Joe Biden, — qu’il connaît bien pour avoir longtemps siégé à ses côtés au Sénat — , afin de tenter de débloquer l a situation, à quelques heures de l’échéance.
Retour à la récession ?
Sauf accord, des mesures d’austérité prévues de longue date, notamment une hausse généralisée des i mpôts et des coupes claires dans les dépenses de l’État fédéral, doivent en effet entrer en vigueur ce soir à minuit. Un tel cocktail risquerait de faire retomber à terme la première économie mondiale dans la récession, ont prévenu des économistes.
Parallèlement, le président Obama a encore fait monter la tension en assurant dans un entretien télévisé que les républicains portaient la responsabilité de la crise actuelle, car ils n’arrivaient pas à accepter l’idée que «les impôts des Américains les plus riches devraient augmenter un petit peu».
Ces déclarations ont provoqué une riposte vigoureuse du président de la Chambre, John Boehner. « Les Américains ont élu le président Obama pour diriger, pas pour accuser», a-t-il lancé.