Le Journal de Montreal

MIROIR SUR 2012

- Raphaël Gendron-Martin raphael.gendron-martin@quebecorme­dia.com

Que représente­nt le Centre Bell et Les Schtroumpf­s, pour Marie-Mai? La chanteuse a répondu aux questions du Journal, en plus de livrer ses différents coups de coeur pour 2012.

Q Le 19 juin 2013, cela fera 10 ans que la toute première mouture de Star Académie a fait le Centre Bell. Si on te demandait de participer à un spectacle réunion avec l’ancienne troupe, dirais-tu oui?

R « Pour un soir? C’est sûr que je le ferais! Je me souviens que pendant la tournée, on chantait «On s’était dit “rendezvous dans 10 ans” » ( Place des Grands Hommes, Patrick Bruel). Tout le monde se disait qu’on le referait dans 10 ans. Là, je ne sais pas comment ça regarde. Tout le monde a pris son chemin. Il y a des gens qui ne font plus de musique. C’est quand même assez éparpillé. Mais moi, j’aime- rais ça, le faire, c’est sûr et certain. Si ça se propose, je vais dire oui.»

Q Dix ans plus tard, qui aurait dit que tu en serais à ton huitième Centre Bell solo?

R «En effet! À l’époque, j’y rêvais. Mais avec la gang de Star Académie, on a fait 17 fois le Centre Bell, je crois, et on pleurait tous la dernière fois. On se disait que c’était probableme­nt la der nière fois qu’on allait se retrouver sur la scène du Centre Bell. Je me souviens d’avoir pris une photo mentale de toute la foule dans ma tête. Je voulais me souvenir de ce moment-là pour le restant de ma vie. Je m’en souviens encore aujourd’hui. Pour moi, je disais au revoir à une période. Je me disais que c’était peut-être le moment fort de ma vie. Mais après, ça s’est rebâti tranquille­ment. Et aujourd’hui, avec toutes les différente­s apparition­s, je crois que je suis rendue à 35 Centre Bell. J’ai plus de Centre Bell que d’années de vie!»

Q As-tu cru à l’arrivée de la fin du monde, la semaine dernière?

R «C’est un peu dark, mais pour moi, la fin du monde, je trouve qu’elle est un peu partout en ce moment avec des événements comme la tuerie au Connecticu­t. C’est plate et ça a noirci Noël, ça a noirci l’humanité. Je me demande quand est-ce qu’on va apprendre de ces erreurs-là et de ces tragédies- là. Je trouve que c’est pas mal la fin du monde. Mais la vraie apocalypse, je n’y crois pas du tout.»

Q Comment as-tu réagi en apprenant la nouvelle de la tuerie aux États-Unis?

R «J’étais chez moi et je l’ai appris sur les réseaux sociaux. J’ai ouvert la télé et je me suis mise à pleurer. Je pense qu’on s’est tous vu un peu là-dedans. Je n’ai pas d’enfants, mais j’en veux à un moment donné et je ne peux pas m’imaginer que ça pourrait leur arriver. Tu penses aux parents, aux victimes de cinq à sept ans. Ça n’a pas de bon sens. C’est leur voler leur vie, leur futur. C’est terrible. Après ça, nous ne sommes pas aux États-Unis, donc la vie reprend son cours. Mais je ne voudrais pas que ça sombre dans l’oubli trop rapidement. Il faut qu’on s’en souvienne, qu’on prenne des notes.»

Q Que représente Les Schtroumpf­s pour toi?

R «J’ai grandi avec eux. J’ai été la plus grande fan de la Schtroumpf­ette. Quand on m’a appelée pour faire le doublage du film, je n’étais pas certaine, mais je me suis dit que j’allais passer l’audition. Je voulais avoir la conscience tranquille. Finalement, ils m’ont rappelée et j’ai eu la piqûre. Je ne pense pas que je me mettrais à faire du doublage pour plein de films, mais pour ce personnage- l à de la Schtroumpf­ette, c’est tellement plaisant à incarner. Je viens d’enregistre­r la bandeannon­ce pour le deuxième film et on devrait faire le doublage au printemps.»

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scène du Centre Bell à 35 reprises dans sa jeune carrière.
PHOTO LE JOURNAL DE MONTRÉAL, GHYSLAIN LAVOIE √ Avec ses différente­s apparition­s, Marie-Mai a déjà foulé la scène du Centre Bell à 35 reprises dans sa jeune carrière.
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