SIMPLICITÉ SÉDUISANTE
Depuis peu, Mercedes-Benz offre une version nouvelle de sa Classe C : un élégant coupé qui marie admirablement luxe et performances. Un véhicule grâce auquel la marque allemande pourra assurément attirer une nouvelle clientèle dans ses salles d’exposition.
Au Canada, la marque Mercedes-Benz vend peu de véhicules au cours d’une année. En 2012, elle en a vendu un peu plus de 30 000, soit environ 2% de l’ensemble des ventes d’automobiles réalisées au pays. Cela n’empêche pas ce constructeur allemand d’offrir beaucoup de produits avec plusieurs gammes de modèles constituées d’une foule de variantes. Et, bien entendu, tous ces modèles s’inscrivent dans les différents créneaux haut de gamme.
C’est justement pour susciter l’intérêt d’une nouvelle catégorie d’acheteurs, et du coup pour accroître ses ventes, que la filiale canadienne de Mercedes a ajouté une nouvelle variante à la gamme de la Classe C : un élégant coupé.
Le constructeur s’efforce d’ailleurs de le distinguer d’un modèle antérieur similaire. On l’appelait CLC. Ce sympathique coupé à hayon a été vendu en petite quantité au Canada entre 2002 et 2007. Son fai- ble volume de vente reflétait cependant trois stigmates qu’il portait : ses dimensions réduites, son V6 de «seulement» 200 chevaux et son… hayon. Des particularités que certains acheteurs nord-américains de voitures de luxe admettent encore difficilement pour un véhicule arborant l’étoile à trois branches…
Voilà pourquoi le nouveau coupé de la Classe C paraît plus «substantiel». On lui a donné une carrosserie à trois volumes d’allure classique (avec un coffre) et trois motorisations différentes qui lui procurent autant de personnalités.
Le modèle C 250 est propulsé par un nouveau quatre-cylindres à turbocompresseur et à injection directe de 1,8 litre qui développe 201 chevaux. Le modèle C 350, celui dont nous avons fait l’essai, bénéficie d’un nouveau V6 à injection directe de 3,5 litres, qui produit 302 chevaux. On le reconnaît au petit aileron qui coiffe le couvercle de son coffre. Le modèle C 63 AMG, enfin, présente un caractère athlétique indéniable avec son V8 de 6,2 litres qui lui procure 451 chevaux (481 si l’on choisit l’ensemble optionnel Performance AMG). Une voiture parfaite pour les Autobahn allemandes, cela va de soi.
Par ailleurs, une nouvelle version du système de transmission intégrale 4Matic de Mercedes-Benz figure parmi les options du coupé C 350.
SIMPLICITÉ SÉDUISANTE
Ce nouveau coupé séduit par ses formes harmonieuses et ses dimensions compactes garantes d’une simplicité séduisante. Par rapport à la berline, elle a une silhouette légèrement plus basse (-3,8 cm), des épaulements plus prononcés et des montants arrière plus étroits. On l’associe cependant au premier coup d’oeil à la berline de la Classe C par son porte-à-faux court à l’avant, son capot allongé et le pare-brise fortement incliné.
À bord, on distingue le coupé de la berline par ses sièges sport de série. Dotés d’un appui- tête intégré et de coussins latéraux plus proéminents, ils procurent le maintien souhaité lorsqu’on choisit d’exploiter pleinement les 302 chevaux du V6 sur une route de campagne sinueuse. Chose que les palettes de changement de vitesses, fixées au volant, rendent d’autant plus agréable. Ces sièges chauffants ( pour la C 350 du moins) sont, de plus, aussi rapides à agir qu’agréables en hiver.
On regrette cependant les portes très longues de ce nouveau coupé. Elles se révèlent gênantes dans les stationnements étroits, où elles obligent à faire preuve d’agilité pour débarquer ou embarquer. Et lorsqu’on dispose de tout le dégagement latéral nécessaire pour les ouvrir, alors il faut «s’étirer» le bras loin à l’extérieur pour réussir à les atteindre pour les refermer.
En outre, les ceintures de sécurité des places avant sont situées loin derrière et donc difficiles à atteindre. Cet aménagement n’aidera assurément pas les moins convaincus à utiliser ces ceintures...
Le tableau de bord adopte un style classique, à l’image de la carrosserie. Comme c’est toujours le cas avec un produit Mercedes, il requiert une période d’adaptation du fait de l’aménagement inhabituel et de la conception différente de certaines commandes. Mais comme tout tombe sous la main grâce à un aménagement ergonomique, cela n’est pas très long.
Tous les modèles de Classe C sont munis d’un nouvel écran couleur multimédia de 5,8 po situé en haut de la console centrale. Il affiche, entre autres, les réglages de la chaîne audio AM/FM/Météo à lecteur CD et à connexion USB de série, qui offre une bonne qualité de reproduction sonore. Ce système comprend aussi une interface Bluetooth, qui permet d’utiliser un téléphone cellulaire en mode mains libres.
Lorsqu’on choisit, parmi les options, le système de navigation COMAND, un écran couleur de 7 po se substitue à l’écran de base. Avec cet équipement, qui figure parmi l’ensemble «Haut de gamme» (valant 4 000 $ et comprenant le système d’aide au stationnement Parktronic), il est alors possible de commander en plus une caméra arrière. Cette option distincte, qui est offerte pour 480 $ de plus, compense la piètre visibilité arrière que procure la belle silhouette aplatie de l’arrière de la voiture. Mais il ne faut pas oublier de nettoyer régulièrement la minuscule lentille de cette caméra qui est fixée