« Il fallait faire quelque chose »

« Un État religieux ne tolère aucune autre religion, mais un État laïc permet à toutes les religions d’être pratiquées. » JANETTE BERTRAND, AUTEURE « Le crucifix aurait mieux sa place ailleurs dans l’Assemblée nationale qu’au Salon bleu. Néanmoins, la laïcité, une fois acquise, a le devoir de s’incarner afin d’être constatée. Il paraît dès lors évident que toute personne travaillant pour les organismes gouvernementaux n’arbore aucun signe religieux pendant la durée réelle de son travail, ces signes pouvant être de nouveau arborés lors des pauses. » CHANTAL RENAUD, SCÉNARISTE « L’absence de balises collectives ne fait que déplacer les malaises et les difficultés sur les épaules de tout un chacun, sans jamais proposer de solutions viables à long terme. » ISABELLE LE PAIN, ENSEIGNANTE EN TRAVAIL SOCIAL « La charte vient tendre la main à la femme pour reprendre sa liberté volée et violée par les religions sous la tutelle de l’homme depuis l’ère du temps... En tant que femme d’origine musulmane, je dirais que mon objectif premier c’est de « dévoiler » d’abord la femme de ses tabous. » RAKIA FOURATI, LIGUE POUR LA DÉFENSE DE LA LAÏCITÉ ET DES LIBERTÉS (EN TUNISIE) « Je suis une « Janette » parce que les religions ont toujours craché sur les minorités LGBT et que seule une société laïque pourra être garante de la pérennité de nos droits minoritaires. » MICHELLE BLANC, CONSULTANTE ET CONFÉRENCIÈRE « Fière de prôner, par l’entremise de ce groupe l’égalité des sexes, au- dessus de tout. Donc, oui, audessus de la liberté de religions. [...] Je ne crois donc pas que le crucifix a sa place à l’Assemblée. Je ne crois pas non plus au droit de retrait. En revanche, proposer la clause dite " du grand- père", pour une période déterminée, pourrait donner une certaine souplesse aux travailleurs actuels de l’État. » STÉPHANIE CRÊTE-BLAIS, COMÉDIENNE « Pourquoi suis- je une « Janette » ? Parce que j’ai la chance d’être née dans un endroit où j’ai le choix. Le choix d’en être une... ou pas. La possibilité de faire des études, d’avoir accès à des soins de santé, de me rendre par mes propres moyens admirer des oeuvres non censurées... [...] Ce privilège tant apprécié, je tiens à le garder. » JOËLLE MORIN, COMÉDIENNE « Les représentants du gouvernement n’ont pas pris le temps de s’asseoir avec les leaders des communautés culturelles, c’est pourquoi elles sont si farouchement opposées à la charte. Si on avait pris le temps de leur expliquer, elles l’auraient peut- être mieux accueillie. » RIVKAH KATZ, ÉTUDIANTE ISSUE D’UNE